Il n’y a aucun déficit à Hydro-Québec
16 février 2002
Le 10 octobre 2001, un article émanant de la Presse canadienne
citait M. Yves Filion et laissait entendre que la
nouvelle entité d’Hydro-Québec, la division Distribution, avait
enregistré un déficit de 550 millions et que » ce
déficit résultait du pacte social « . Rappelons que, bien qu’il soit
président de la cette division, monsieur Filion est
avant tout un gestionnaire d’Hydro-Québec qui, elle, réalise des
bénéfices de plus de un milliard de dollars.
Prétexter un déficit de la division Distribution pour vouloir
hausser les tarifs d’électricité, c’est considérer qu’une
partie d’Hydro-Québec seulement appartient aux Québécois. Or,
Hydro-Québec est encore une entreprise
intégrée au service des Québécois. Déjà en 1996, nous dénoncions
les effets d’une déréglementation annoncée
et la pression à la hausse qu’elle imposerait aux tarifs
d’électricité. Cette déréglementation devait se faire,
selon nous, dans le respect du pacte social à l’origine de la
création d’Hydro-Québec, maintenant partagée en
quatre divisions. Il est pour le moins facile sinon opportuniste,
d’imputer aujourd’hui au pacte social la
responsabilité du déficit de l’une de ces divisions.
Cette sortie médiatique n’est qu’une tentative de faire accepter,
par la population québécoise, une remise en
question du pacte social liant Hydro-Québec, le gouvernement et les
Québécois. Ce pacte ne peut être remis en
question que sur un seul exercice comptable; il appartient à toute
la population du Québec, nous rap-pelle la
section locale 1500 du SCFP.