Il faut plus que des déjeuners pour combattre la pauvreté
9 novembre 2006
Pendant que plusieurs personnalités prendront
la parole dans le cadre de la Conférence du millénaire de Montréal
2006, le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal
(SCFP-FTQ) a décidé dorganiser, sur la place Jean-Paul-Riopelle
(près du Palais des Congrès), une soupe populaire où étaient
conviés les sans-abri de la métropole. Convaincus quil nest pas
dans lintérêt de la population que ladministration municipale se
départisse des services liés à laide sociale, les syndiqués ont
choisi de joindre leur voix à tout ceux qui, comme eux, travaillent
quotidiennement avec les personnes pauvres et manifestaient aussi
aujourdhui.
«Si le maire Gérald Tremblay et la ministre
Courchesne veulent sincèrement lutter contre la pauvreté, quils le
démontrent en travaillant ensemble pour empêcher que la ville la
plus pauvre du pays perde la vaste expertise acquise au fil des ans
à ce chapitre», a déclaré Monique Côté, présidente du syndicat.
«Quand Montréal se sera départi de laide sociale, comment
ladministration municipale sy prendra pour soccuper efficacement
des gens démunis victimes dun incendie, dune tempête de verglas
ou dune crise du logement?», sinterroge la présidente.
Rappelons quen septembre dernier, ladministration
Tremblay-Zampino et la ministre de lEmploi et de la Solidarité
sociale, Michelle Courchesne, ont décidé de négocier la fin des
contrats qui lient Montréal et le gouvernement du Québec en matière
daide sociale et de certains services demploi, mettant ainsi en
péril lavenir de ces programmes grandement appréciés par les plus
démunis.