Quelles sont les intentions des chefs des partis provinciaux au sujet de l’AECG?
16 août 2012
Profitant du passage de la chancelière
allemande, Angela Merkel, à Ottawa, le premier ministre canadien,
Stephen Harper, a réitéré en compagnie de son homologue, la volonté
de signer un traité de libre-échange entre le Canada et l’Union
européenne avant la fin de cette année.
«En pleine campagne électorale,
il est approprié que les chefs des partis provinciaux partagent
leurs positions sur cette entente qui a été décriée autant au
Canada quen Europe», a souligné Denis Bolduc, secrétaire
général du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Le SCFP est parmi les milliers dacteurs de la société civile, à
sêtre positionnés contre lAccord économique et commercial global
(AÉCG) entre le Canada et lUnion européenne.
«Il ne faut pas être dupe. Nos
marchés publics sont sur la table dans ces pourparlers. Par marché
public on entend lensemble des contrats des sociétés dÉtat et des
gouvernements, autant au niveau municipal que provincial»,
affirme Denis Bolduc. Le SCFP exige que les marchés publics soient
retirés dun éventuel accord.
«Notre souveraineté politique et
économique est en jeu ici et les négociations se font derrière des
portes closes », dajouter monsieur Bolduc «et plusieurs lont compris dont les villes
de Montréal et Toronto.»
En effet, le Conseil municipal de la Ville de
Montréal a adopté une résolution en janvier dernier disant que
«lAECG, ne puisse être
interprété comme limitant le pouvoir des citoyens et des citoyennes
de décider, par lentremise de leurs élus, du type de services
pouvant être offerts et contrôlés par leurs pouvoirs publics
locaux.»
Monsieur Bolduc sinquiète également des mesures de libéralisation
incluses dans laccord qui «limitera laction du gouvernement et nuira
au développement économique local.»