Halte à la privatisation et à la tarification des services publics de santé !
13 octobre 2010
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manifesté pour conserver le caractère public, accessible et
universel de notre système de santé.
Photos André Pépé Périard
Les femmes prennent la rue pour s’exprimer
cette semaine. En cette journée d’action de la Marche mondiale des
femmes 2010 consacrée au bien commun et à l’accès aux ressources,
quelque 500 Montréalaises et Montréalais ont manifesté plus tôt
aujourd’hui leur opposition à la privatisation et à la tarification
du système de santé. Le message est clair : «La santé n’est pas une marchandise, mais un
droit et on tient à notre système de santé, sensé être public et
accessible !» d’affirmer une des porte-parole de la
Coalition montréalaise et représentante de la Table régionale des
centres de femmes, madame Lyse Cloutier. Les femmes en ont assez et
ont exprimé leur colère par différentes actions symboliques :
déroulement de bannières géantes, intervention théâtrale, cris du
cur des femmes sur les impacts de la tarification et de la
privatisation dans leur vie et dépôt collectif de plaintes de
citoyennes et de citoyens sur le système de santé.
Les femmes dénoncent les injustices de plus en
plus courantes dans le système de santé et rappellent les principes
d’universalité et d’accessibilité inscrits dans la Loi sur
l’assurance maladie du Québec. Les messages, les plaintes formulées
et les témoignages des femmes présentes démontrent clairement les
impacts concrets de la privatisation chez les femmes. «Je n’ai pas eu accès à des soins de santé
normalement couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec
(RAMQ) et en ce sens, mon expérience est synonyme d’injustice et je
porte plainte», témoigne une participante.
Et les femmes sont d’autant plus préoccupées par la privatisation
et la tarification parce qu’elles sont les plus touchées. Par leur
condition physique (grossesse, accouchement, santé reproductive,
etc.), elles sont les principales utilisatrices. Elles sont les
principales travailleuses et en plus, quand le système fait défaut,
les femmes sont les premières à subir les conséquences, car elles
tiennent majoritairement le rôle de proches aidantes. Par ailleurs,
la pauvreté se conjugue au féminin. Les femmes ont en moyenne 30%
moins de revenus que les hommes et ce, dans toutes les catégories
d’âge. Elles sont parmi les plus démunies financièrement, les
femmes autochtones, monoparentales, immigrantes et racisées étant
les principales touchées.
Quoique soulagées par l’abandon du gouvernement du ticket
modérateur, elles ne sont pas pour autant dupes. Elles affirment
que le gouvernement Charest doit faire d’autres choix politiques et
trouver l’argent ailleurs que dans leurs poches et cesser de sabrer
dans les services publics. Elles réclament l’abandon de la
franchise santé, mesure jugée discriminatoire, injuste et
injustifiée. D’autres solutions existent : ajouts de paliers
d’impôts pour les revenus plus élevés, contrôle du coût des
médicaments, lutte à l’évasion fiscale, davantage d’imposition aux
banques qui ont fait, en 2008, 12 milliards de profit, etc.
Notre système de santé n’est pas à vendre! Les femmes exigent des
réponses claires et des engagements concrets démontrant une volonté
politique de maintenir notre système de santé en santé!
«Le démantèlement de nos services
publics par le recours à la privatisation et la hausse de la
tarification doit cesser», affirme madame Anne Pasquier,
l’autre porte-parole de la coalition.
La Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes est
l’instance qui coordonne les activités régionales de la Marche
mondiale des femmes et rassemble plus de 40 organisations
étudiantes, syndicales, féministes, internationales et
communautaires.