Grève générale de 72 heures des employés de soutien de l’Université de Sherbrooke
26 août 2011
Exaspérés dune négociation qui avance à pas
de tortue, les employés de soutien de lUniversité de Sherbrooke
déclencheront à 17h ce vendredi une grève générale de 72 heures. Le
retour au travail est donc prévu pour 17h lundi. Par contre, les
représentants syndicaux préviennent que les moyens de pression se
poursuivront si la séance de négociation prévue lundi ne permet pas
davancées significatives.
Environ 1300 des employés de soutien sont sans contrat de travail
depuis presque 32 mois, et 120 autres, affectés à la recherche, le
sont depuis 62 mois. Ils ont tenu trois courtes grèves, deux de 24
heures et une de 60 heures, depuis le 5 juillet dernier. Malgré
cette montée des moyens de pression et leurs multiples
avertissements au sujet de la rentrée, leur employeur a maintenu
des offres salariales bien en deçà de linflation.
«Nous avons martelé ces dernières semaines que la direction ne
pourrait tergiverser au-delà de la rentrée et que nous refusons de
devenir les employés de soutien les moins bien payés des
universités québécoises. La direction de luniversité a refusé de
nous entendre. Nous poursuivons donc nos recours pour régler le
dossier le plus vite possible», a déclaré Stéphane Caron,
président du Syndicat des employées et employés de soutien de
lUniversité de Sherbrooke (SEESUS-SCFP 7498).
«Notre employeur sest présenté à
la séance de négociation du 22 août les mains presque vides.
Ensuite, il nous a annoncé que la séance prévue le 29 août allait
lui servir à expliquer une vieille offre déjà rejetée. Cest bien
beau de vouloir écouler le temps, mais là, lheure a sonné. À 17h
lundi, il y aura soit entente en vue, soit nouvelle grève en
vue», a précisé Stéphane Caron.
Dès vendredi en fin de journée, les piqueteurs
sinstalleront au coin sud-ouest de lintersection du boulevard de
lUniversité et du chemin de Sainte-Catherine. Dautres grévistes
manifesteront au campus Longueuil.
En octobre 2010, les quelque 1400 membres du SEESUS se sont
prononcés à 88% en faveur de moyens de pression pouvant aller
jusquà la grève. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31
décembre 2008, à part ceux affectés à la recherche, pour qui il
sagit du 26 juin 2006.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien.