Grève en vue à Saint-Félix-de-Valois
3 mai 2016
Les employés municipaux de Saint-Félix-de-Valois ont voté à 92 %, le 28 avril dernier, pour un mandat de grève générale que le comité de négociation pourra appliquer à un moment jugé opportun. Les syndiqués sont en colère contre la mauvaise foi manifestée par la Municipalité dans la négociation pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis 2014.
Lors de cette assemblée, les 12 employés cols blancs et cols bleus ont été informés du climat qui subsiste à la table de négociation. Le comité de négociation a rapporté l’attitude méprisante de la partie patronale à l’égard des syndiqués, alors qu’elle sait très bien à quel point ces employés s’impliquent et se dévouent pour la population.
« Considérant que la municipalité a démontré clairement qu’elle n’a nullement l’intention de régler à la table de négociation et voyant l’attitude méprisante de l’employeur, les membres sont maintenant convaincus que la grève déclenchée au moment jugé opportun est malheureusement la seule issue possible », de souligner Mario Lamontagne, conseiller syndical du SCFP 4446.
Deux enjeux importants restent à régler. La pénurie de main-d’œuvre ainsi que les salaires non compétitifs par rapport à la municipalité voisine demeurent entiers. « Nous demandons d’être comparés aux employés de Notre-Dame-des-Prairies, c’est un rattrapage salarial qui est tout à fait raisonnable ! », d’ajouter le conseiller.
L’effet du pacte fiscal ?
« Alors que le SCFP conclut chaque semaine des ententes avec différentes villes à travers le Québec, il semble qu’à Saint-Félix-de-Valois, les élus préfèrent attendre le pacte fiscal. Avec une attitude non constructive à la table de négociation, ils essaient de gagner du temps en espérant pouvoir imposer les conditions de travail quand le pacte fiscal sera en vigueur », de conclure M. Lamontagne.
La négociation se poursuivra devant une conciliatrice du ministère du Travail dans les prochains mois et la partie syndicale prévoit défendre sa position avec véhémence. Si rien ne débloque, les moyens de pression pouvant conduire à la grève générale pourront être entamés par les syndiqués.