Grève en vue à la FQPPU
14 décembre 2021
Réunies en assemblée générale vendredi soir dernier, les personnes salariées de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), représentées par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 2056), ont adopté à l’unanimité un mandat pour entamer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Les négociations en vue du renouvellement de la convention collective échue depuis le 1er juin 2020 cheminent très lentement. Un conciliateur du ministère du Travail a été nommé et malgré deux rencontres ainsi que plusieurs concessions syndicales, peu de progrès ont été réalisés dans les pourparlers, tant sur les points normatifs et les conditions de travail que sur les questions salariales.
En effet, une demande importante du syndicat concerne le redressement des échelles salariales. En 2020, l’embauche d’une assistante administrative, à un salaire hors convention et réévalué à la hausse, a créé un important écart salarial par rapport aux fonctions de professionnel(le)s de recherche, que le syndicat désire combler.
De plus, pour obtenir l’aval du syndicat en ce qui a trait à l’octroi d’un salaire hors convention pour la fonction d’assistante administrative, le président de la FQPPU, Jean Portugais, s’est engagé verbalement et par écrit à ce que les échelles salariales de toutes les fonctions professionnelles soient elles aussi redressées significativement lors de la négociation du nouveau contrat de travail.
« Aujourd’hui, la partie patronale nie ses promesses et va même jusqu’à remettre en doute la véracité des paroles et des documents présentés par le syndicat en preuve de ces échanges à la table de négociation. Cette attitude affecte de manière importante le lien de confiance des employé(e)s envers la FQPPU », se désole Julie Brault, conseillère syndicale du SCFP.
Selon le syndicat, outre le fait de résorber l’iniquité créée, ce redressement permettrait d’arrimer ces salaires avec ceux du marché pour des postes équivalents dans d’autres organisations syndicales. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il s’agit pour celui-ci d’un enjeu de rétention du personnel et de reconnaissance du travail effectué.