Grève des cols bleus de Saint-Jean-sur-Richelieu à compter du lundi 7 août
28 juillet 2006
Les cols bleus à lemploi de la ville de
Saint-Jean vont entrer en grève générale et illimitée à compter du
lundi 7 août. Cest ce que vient de faire savoir la direction du
syndicat des cols bleus, affilié au Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ).
Le porte-parole du syndicat, le conseiller syndical Serge Leboeuf,
signale que «la grève est forcément une réponse aux mesures
draconiennes et exagérées que la Ville a pris à lendroit des cols
bleus et particulièrement les officiers syndicaux.» Sur le
déclenchement de la grève, «nous préférons, ajoute-il,
prévenir dès maintenant la population pour quelle sache à quoi
sen tenir».
Résumé des événements passés
Les relations de travail à Saint-Jean-sur-Richelieu ont été
particulièrement difficiles ces dernières années. Suite à la fusion
de Saint-Jean-sur-Richelieu, Iberville, lAcadie, Saint-Luc et
Saint-Athanase en 2001, aucun contrat de travail navait été conclu
jusquen août 2005. Cest alors que le médiateur-arbitre Nicolas
Cliche rend ses décisions sur les différends qui opposent la
nouvelle Ville et les deux syndicats demployés municipaux.
Dans le cas des cols bleus, larbitre décrète une nouvelle
convention collective pour couvrir la période allant du 1er janvier
2002 au 31 décembre 2005. Mais, dès la mise en application de ce
nouveau contrat, la Ville multiplie les demandes pour déroger à son
application. Dès lors, la tension entre ladministration municipale
et ses employés na cessé de monter.
Le 27 avril dernier, une sévère dispute éclate entre
ladministration et ses salariés portant sur les assignations de
travail et leur conformité à la convention. De part et dautre, la
perception des événements est diamétralement opposée. Le syndicat
considère quil sagit dun lock-out tandis que la Ville évoque la
grève illégale.
Suite aux événements du 27 avril, le 19 juin, le conseil municipal
congédie le président du syndicat, suspend deux membres du comité
exécutif pour 10 jours, un employé auxiliaire pour trois jours, et
24 autres employés auxiliaires pour une journée, et fait parvenir
deux avis disciplinaires à tous les membres du syndicat.
Le SCFP représente environ 70% de lensemble des employés
municipaux au Québec.