Les cols bleus défilent dans les rues de Sherbrooke
9 février 2005
Les 400 cols bleus de la Ville de Sherbrooke
ne sont pas au travail pour une bonne partie de la journée,
aujourd’hui mercredi. Dès 11 heures ce matin, les cols bleus ont
quitté leurs postes pour n’y revenir qu’à 14 heures. Pendant ces
trois heures de grève légale, les syndiqués ont défilé dans les
rues, escortés par la police, et se sont rendus jusqu’à l’hôtel de
ville.
Laurent Clouston, président du syndicat des cols bleus, affilié au
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), indique que
la grève d’aujourd’hui «est un coup de semonce. Nous espérons
toujours en arriver à une entente à l’amiable et ne pas avoir à
déclencher un arrêt de travail plus long, fait-il observer.
Mais, il est important qu’on sache que les cols bleus étaient
sérieux quand ils ont voté pour la grève au mois décembre.» Le
président du syndicat ajoute que «après plus de deux ans sans
contrat de travail, on arrive à la limite de la patience de nos
membres».
La conseillère syndicale, Lizette Dubé,
rappelle que les membres du syndicat «veulent une convention
collective juste et équitable pour les 400 cols bleus, travail
égal, salaire égal, fini les «clauses orphelin» ».
Rappel des événements
Rappelons que les 400 cols bleus de Sherbrooke sont sans contrat de
travail depuis le 1er janvier 2003, et cela, malgré 30 séances de
négociation, dont trois en présence d’un conciliateur.
Au cur du litige, se retrouvent notamment la question salariale et
la demande de l’employeur de créer quatre échelons, les assurances
collectives, les horaires de travail atypiques, la révision du plan
de classification et les libérations syndicales.
La présente ronde de négociation doit, entre autres, permettre
l’harmonisation des huit anciennes conventions collectives et des
conditions de travail, des anciennes villes fusionnées à
Sherbrooke. La prochaine rencontre entre les parties est prévue
pour le vendredi 11 février.
Le syndicat a demandé au ministre du Travail l’intervention d’un
conciliateur le 26 novembre. Le 7 décembre, l’assemblée générale
des syndiqués se prononçait à 97,5% en faveur du recours à des
moyens de pression, pouvant aller jusqu’à la grève.
Les 400 cols bleus de Sherbrooke sont regroupés au sein de la
section locale 2729 du SCFP.