Grève chez les employés de Saint-Joseph-Du-Lac
22 octobre 2015
La vingtaine d’employés cols blancs et cols bleus de la municipalité de Saint-Joseph-du-Lac sont en grève générale pour une période déterminée. Devant l’échec des pourparlers à la table de négociation, le syndicat n’a pas eu d’autres choix que d’utiliser ce recours.
Les enjeux sont d’ordres monétaires. Les salariés réclament une augmentation de 2% pour les cinq années de la convention, alors que l’employeur offre 2% la première année et un maigre 1,6% pour les années subséquentes. Certaines clauses salariales, dont un boni de 100$ par année a été coupé unilatéralement par l’employeur. La cotisation de l’employeur au RRFS (Régime de retraite par financement salarial) a également été diminuée de façon unilatérale.
Plusieurs autres demandes du représentant de l’employeur témoignent de sa mauvaise foi dans cette négociation. Il mélange, de façon intentionnelle les ajustements de l’équité salariale avec les augmentations de salaire et les échelons qui faisaient partie de la convention collective, entre autres choses. Il demande également de pouvoir rémunérer les salariés réguliers différemment des employés temporaires et saisonniers et réclame également la disparition des descriptions de tâches prévues dans toutes conventions collectives.
Selon la partie syndicale, le représentant de l’employeur à la table de négociations est de mauvaise foi. «L’avocat qui représente la municipalité est méprisant. Devant notre refus d’accepter leurs offres inintéressantes, il nous mentionne qu’à Saint-Joseph-du-Lac nous sommes bien et que les conditions de travail sont bonnes et que si nous ne sommes pas heureux d’aller voir ailleurs», a déclaré Madame Sylvie Lapointe, présidente du SCFP 3709.
Les employés sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2013. La présence d’un conciliateur dans le dossier n’a pu faire progresser les négociations compte tenu de la fermeture et de l’arrogance du représentant de la Ville. La présidente précise également «qu’ils ont demandé, lors de leur 3e séance de conciliation, d’avoir un membre du conseil à la table de négociation, car nous croyons que le processus de négociation n’est pas transparent puisque nous pensons que le maire n’est pas totalement au courant des tenants et aboutissants de nos demandes et se fait probablement dire que tout va bien dans le cadre du processus de négociation».
La grève commence aujourd’hui le 22 octobre à midi et se terminera le lundi 26 octobre à 6 h 59 pour les cols bleus, et à 7 h 59 pour les cols blancs.
Les quelque 6 500 habitants de cette municipalité située dans la MRC de Deux-Montagnes dans la région administrative des Laurentides ne seront pas trop dérangés puisque les services essentiels seront assurés comme le prévoit la loi.