Grève à la Ville de Rivière-Rouge: toujours sous-payés, les travailleurs municipaux de veulent des salaires équitables
12 septembre 2025
Sous-payés par rapport à ceux des villes avoisinantes, les 47 employés municipaux de la Ville de Rivière-Rouge demeurent déterminés à obtenir une convention collective leur garantissant des salaires équitables. Plusieurs ont déjà quitté la Ville et d’autres continuent de le faire, incapables de vivre décemment avec les bas salaires actuellement offerts. Les cols bleus et les cols blancs espèrent que les représentants de la Ville, qui n’ont participé qu’à une seule rencontre en personne depuis le 15 novembre dernier, reviendront à la table de négociation pour discuter de cet enjeu.
Des négociations dans l’impasse
Les employés municipaux demandent un rattrapage salarial de 29 % sur cinq ans pour atteindre la parité avec les salaires offerts dans les autres municipalités comparables des Laurentides. À ce stade, la Ville de Rivière-Rouge s’entête encore à offrir moins que l’équité : son offre représente un écart de 2 % sur quatre ans, soit 0,5 % par année pour 2025, 2026, 2027 et 2028. Pourtant, les membres du conseil municipal reçoivent un salaire qui se situe au milieu de celui des élus municipaux de La Macaza et de Mont-Tremblant, alors que le salaire proposé par la Ville est plus bas que celui des employés de La Macaza pour certains postes et représente le quart du salaire des employés de Mont-Tremblant pour d’autres postes.
Les employés municipaux et la population n’ont pas à payer pour les erreurs de la Ville
Pour le syndicat, la volonté de la Ville de réaliser des économies sur le dos de ses travailleurs et travailleuses ne tient pas la route. Les conditions actuelles rendent difficiles le recrutement et le maintien en poste, menaçant directement la qualité des services municipaux, notamment en matière de déneigement. Pour la vice-présidente du syndicat, ce sont ultimement les citoyens et les citoyennes qui paieront la note, car ils bénéficieront de services de moindre qualité que ceux offerts dans les municipalités avoisinantes :
« Nos membres sont dévoués à leur travail et à la population de Rivière-Rouge, mais ils ne peuvent plus accepter d’être payés en deçà de la moyenne régionale. Nous demandons simplement l’équité, ni plus ni moins. Tant que la Ville refusera de reconnaître la juste valeur du travail de ses employés municipaux, elle mettra en péril la qualité des services offerts aux citoyens. »
— Karine Alarie, vice-présidente du SCFP 2867