Grande manifestation aux abords de l’Université de Montréal
8 mars 2003
Grande manifestation, ce midi, du personnel de soutien de
l’Université de Montréal (UdeM) qui, comme on sait, est en grève
depuis un peu plus d’une semaine. Quelque 950 employés, en grande
majorité des femmes, sont descendus dans la rue pour manifester
contre la lenteur des négociations.
Au cur des divergences avec l’employeur se trouve toute la
question de l’équité salariale entre les hommes et les femmes.
Quatre-vingt pour cent des employés de l’UdeM sont des femmes. Le
SCFP 1244, qui regroupe les quelque 2000 employés, temps plein et
temps partiel, estime que les femmes reçoivent en moyenne 0,90$
l’heure de moins que leurs collègues masculins (pour un travail
équivalent).
La direction de l’université oppose une fin de non-recevoir aux
demandes syndicales. Pourtant, l’automne dernier, le très sérieux
quotidien montréalais Le Devoir rapportait les propos de la
vice-rectrice aux ressources humaines, Gisèle Painchaud, qui
déclarait reconnaître un écart salarial «qui oscille entre 0,30$ et
0,40$ l’heure» (5 septembre 2002, p. B1).
Dans ce contexte, on comprendra la frustration des syndiqués qui
ont du mal à suivre le discours tout en méandres de
l’administration universitaire.
Une manifestation dans la bonne humeur
C’est dans la joie et la bonne humeur que la manifestation s’est
déroulée. Après s’être donné rendez-vous au coin des rues Decelles
et Queen-Mary, le cortège d’un millier de manifestants s’est
ébranlé vers l’ouest, pour descendre la rue Côte-des-Neiges jusqu’à
la Côte-Sainte-Catherine. De là, le défilé s’est poursuivi
jusqu’aux Hautes Études Commerciales (HEC).
L’ultime étape de la marche était hautement symbolique. Rattachées
à l’UdeM, les HEC ont réalisé l’équité salariale au cours des
années 1990.