Le gouvernement libéral se prépare à offrir la SAQ à ses petits amis
9 mars 2017
Quelle triste nouvelle de constater que l’annonce du retrait des drapeaux du Québec a reçu plus d’attention que la perte de centaines d’emplois de qualité au sein de la société d’État. Non seulement a-t-elle reçu plus d’attention, mais la direction de la SAQ a fait volte-face en moins de 24 heures alors que les discussions afin de minimiser l’impact des suppressions annoncées se retrouvent face à un mur.
«C’est outrageux de voir comment la direction de la SAQ peut revenir sur une décision de coupures accessoires (les drapeaux) en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire pendant qu’elle remet des lettres de perte d’emploi à nos travailleurs. Nous trouvons bien triste la décision d’enlever le drapeau du Québec devant les succursales, mais celle des pertes d’emploi est encore pire !», de dire le président de la section locale 3535 du SCFP, Patrick Lessard.
Même si le syndicat a bien tenté d’avoir des discussions avec l’entreprise afin d’évaluer les méthodes de travail comme il l’a toujours fait et de trouver des solutions aux défis qui se posaient, cette fois-ci les discussions sont stériles et peu importe les propositions, il y a toujours une fin de non-recevoir.
Qui plus est, hier le ministre Leitão y est allé d’une déclaration où il remet de l’avant la privatisation de la SAQ. Il a beau déclarer qu’il n’est pas pour, pas contre, bien au contraire, toujours est-il qu’après l’adoption du projet de loi 88 sur la Loi sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales donnant droit au producteur québécois de vendre directement en épicerie et dépanneur, il a pavé la voie à la privatisation.
«C’est clair que suite aux déclaration d’hier du ministre Leitão, qu’il y a un agenda caché à la SAQ », de déclarer Bruno Tremblay, conseiller syndical SCFP auprès du syndicat, et de renchérir, « le gouvernement est en train de préparer le terrain à une privatisation en ramenant à la baisse tout ce qui a été bâti par notre société d’État. Ce sont des questions auxquelles on ne peut échapper ?»