Front commun pour le respect des engagements envers le personnel de la santé et des services sociaux
20 février 2025
Les principaux syndicats québécois en santé et services sociaux forment à nouveau un « front commun » pour dénoncer l’attitude cavalière du gouvernement envers les travailleuses et les travailleurs du réseau public et le non-respect des engagements pris lors de la dernière ronde de négociation.
Le gouvernement de François Legault refuse toujours de respecter les nouvelles conventions collectives et les ententes sur l’équité salariale signées en 2024. Cela prive des milliers de travailleuses et de travailleurs de sommes substantielles qui leur sont dues depuis des mois et précarise encore davantage la situation de celles et ceux qui tiennent le réseau public à bout de bras.
Le gouvernement n’est même pas capable d’appliquer les clauses concernant ses propres « grandes priorités » de négociation, qu’il a lui-même réclamées!
Le gouvernement doit respecter sa signature
Bien que l’ensemble des organisations syndicales n’aient pas signé au même moment leur dernière convention collective, toutes sont touchées d’une façon ou d’une autre. Que ce soit par la non-application de nouvelles primes, l’instauration de nouvelles mesures concernant le temps supplémentaire, de nouveaux aménagements du temps de travail ou même par le refus d’appliquer les nouveaux taux de salaire convenus dans le cadre d’une entente sur le maintien de l’équité salariale… Le gouvernement ne fait qu’alimenter le cynisme chez les travailleuses et travailleurs, qui espèrent malgré tout que leurs conditions s’amélioreront.
La mascarade budgétaire a assez duré!
Citations
« C’est ridicule ! Le gouvernement met la responsabilité des retards de paiement sur le dos des firmes privées chargées de produire les paies ! L’équipe affairiste de François Legault démontre toute son inefficacité de gestionnaire : voilà un an que les ententes de principe ont été conclues et les travailleuses et travailleurs attendent encore leur dû. »
– Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
« Les professionnèles, techniciens et techniciennes du réseau de la santé se sont battues chèrement dans le cadre de la dernière négociation pour que leur expertise soit reconnue et valorisée. Ils et elles sont revenues travailler en toute bonne foi et en faisant confiance au gouvernement pour qu’il honore sa partie de l’entente. Leur patience est maintenant à bout. Il est plus que temps que le gouvernement leur donne leur dû. »
– Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN)
« Le gouvernement impose des mesures d’austérité au réseau par des gels d’embauche, des abolitions de postes, du non-remplacement, mais il continue de verser des primes et des bonis aux gestionnaires et dirigeants des établissements. »
– Fanny Demontigny, présidente du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP)
« Le gouvernement exige toujours plus des professionnel·le·s, des technicien·ne·s et de tout le personnel du réseau public. Mais quand vient le temps de respecter ses engagements et de payer ce qui est dû, il traîne les pieds. C’est un affront inacceptable envers celles et ceux qui se dévouent pour la population, et nous ne le laisserons pas passer. »
– Robert Comeau, président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
« Incapable de verser les sommes qui sont dues aux travailleuses et travailleurs, l’agence Santé Québec octroie tout de même 3 millions $ en contrats à des firmes privées pour la conseiller. Ce n’était pas censé être des ‘‘Top Gun’’ à la tête de Santé Québec ? On les paie clairement trop cher! »
– Sylvie Nelson, présidente, Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ)
« Le gouvernement nous a vendu tout un nouvel éventail de possibilités pour nos membres. Pourtant, les établissements nous disent être dans l’impossibilité de les mettre en place ! C’était pourtant la solution qu’ils mettaient de l’avant en promettant de permettre aux personnes volontaires d’aménager leur quart de travail différemment. Entre la parole donnée et la mise en œuvre, c’est le jour et la nuit! »
– Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ)
À propos
La FSSS-CSN, le SCFP, l’APTS, le SQEES, la FP-CSN et la FSQ-CSQ regroupent plus de 385 000 syndiqué-es.