Alors que s’ouvre aujourd’hui à Québec le
Forum sur l’avenir de l’enseignement collégial, la Coalition-Cégep
a entrepris un forum «parallèle» pour rappeler l’importance de la
formation générale au cégep (soit les cours de philosophie, de
français, d’éducation physique et d’anglais, langue seconde) et
pour combattre les débats sur la structure. C’est donc en marge de
l’assemblée publique convoquée par le ministre de l’Éducation,
Pierre Reid, que se réuniront plus de 1500 parents, étudiants,
enseignants, personnel des collèges et différentes personnalités
sur les Plaines d’Abraham. Plusieurs discours, discussions ainsi
que manifestations bruyantes et animées sont d’ailleurs prévues.

Le forum ministériel, quant à lui, accueille près de 350
participants qui assisteront à trois séances d’atelier sur les
quatre thèmes choisis par le ministre. Chaque participant aura
droit à trois minutes pour exposer l’essentiel de son point de vue
lors de chacun des ateliers. Toutefois, aucun moment n’est prévu
pour des échanges ou des discussions entre les personnes présentes.

La Coalition s’inquiète des résultats qui découleront de cette
séance d’information puisque le ministre ne cesse paradoxalement de
prêcher l’importance des cégeps et la nécessité de procéder à des
changements majeurs et mineurs, probablement au niveau de leur
structure. La Coalition est plutôt d’avis qu’«En matière
d’éducation supérieure, le Québec figure parmi les meilleurs des
pays de l’OCDE tant pour les taux de réussite, la qualité de la
formation que pour l’accessibilité!» Bien que des améliorations
soient toujours souhaitables, il faut tout de même reconnaître
«que le cégep contribue de façon significative au développement
économique, social et culturel du Québec.» Son existence
«devrait être confirmée plutôt que d’être au cœur d’une crise
construite de toutes pièces.

Il est essentiel que le réseau collégial continue de contribuer au
développement d’une société démocratique, dynamique, ouverte sur le
monde et capable de faire face aux défis que celle-ci présente dans
son développement de créneaux de plus en plus complexes.» Il
doit ainsi offrir «la possibilité de poursuivre des études
postsecondaires de qualité qui ne permettent pas de former
seulement des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des
citoyennes et des citoyens qui possèdent tous les outils pour bâtir
une société humaniste et égalitaire grâce à une formation générale
commune.