Fin du congrès du SCFP
9 octobre 2009
Le congrès pancanadien du SCFP sest conclu en
mi-journée, vendredi à Montréal. Les congressistes se sont redonné
rendez-vous dans deux ans à Vancouver.
En cette dernière journée, le congrès a accueilli Jack Layton le
chef du Nouveau parti démocratique (NPD). «Ce nest pas le moment de couper dans les
services publics, au contraire!», a-t-il lancé. Promettant
de «toujours appuyer les
travailleuses et travailleurs du secteur public», Jack
Layton a profité de son discours au congrès du SCFP de 2009 pour
plaider en faveur de la consolidation des services publics comme
moyen de lutter contre la récession.
«On peut
entendre dici la clameur des conservateurs et des
économistes, a souligné M. Layton. Ils se plaignent que la dette est énorme et
quil faudra faire des compressions.» «Nous avons déjà entendu ce refrain. Mais en
réduisant les services publics, on retire à des familles dans le
besoin une aide très nécessaire, ce qui nuit à léconomie. Ce nest
pas le moment de couper dans les services publics, au
contraire!»
En plus de services publics solides, Jack Layton a plaidé en faveur
dune meilleure protection des régimes de retraite et dautres
indemnités dues aux employés en cas de faillite des grandes
entreprises. Soulignant une motion du NPD adoptée à lunanimité par
le Parlement, M. Layton a proposé la création dune
assurance-retraite autofinancée qui protégerait les régimes de
retraite. De plus, les indemnités de départ, les arrérages de
salaires et les cotisations aux régimes devraient être payés en
premier lorsque les entreprises privées connaissent des difficultés
financières.
Le chef du NPD a aussi vanté le rôle joué par son parti dans la
bonification de lassurance-emploi.
«Nous avons réussi à soutirer à
un gouvernement réticent 1 milliard de dollars qui iront aux
familles de tout le pays. Mais ce nest pas assez; nous devons
aller beaucoup plus loin.»
Une nécessaire réforme des
retraites
Par ailleurs, L’immense majorité des plus de 2,200 délégués réunis
au 24e congrès national du SCFP ont voté en faveur de l’élaboration
d’une stratégie visant à protéger et à améliorer le système de
retraite de tous les Canadiens.
Paul Moist, président national du SCFP, affirme que toutes les
parties concernées devront s’atteler à la tâche d’imprimer une
nouvelle orientation aux régimes de retraite au travail du Canada.
«Tous les intervenants devront
participer à la réforme du système. La compétition n’a rien à voir
dans ce dossier – et tout le monde a un rôle à y jouer.»
La crise économique et l’effondrement des marchés financiers qui a
suivi ont montré l’ampleur de la réforme nécessaire dans le système
des pensions du Canada.
«Partout au pays, trop de
travailleurs se rendent compte que des régimes de retraite qu’ils
croyaient sûrs ne le sont pas», a déclaré Paul Moist.
Dans son document d’orientation stratégique, le SCFP recommande que
les régimes de retraite soient une condition d’emploi. Les
intervenants travaillant ensemble pourraient aussi créer des
régimes de retraite réglementés par le gouvernement ou lui
appartenant, ou encore de grands régimes multi-employeurs.
Le SCFP consacrera les ressources voulues au lobbying en faveur de
plusieurs initiatives et réformes en matière de retraite, dont les
suivantes:
– Mettre en place un système national d’assurance-retraite
– Inviter le gouvernement fédéral à convoquer un sommet national
sur les
régimes de retraite
– Empêcher les entreprises et les gouvernements de démanteler les
régimes de retraite
– Faire pression en faveur de l’amendement du projet de loi C-51 de
façon à supprimer les pénalités imposées en cas d’accès au RPC
avant
l’âge de 60 ans
– Ouvrir le Régime de pensions du Canada (RPC) à un plus grand
nombre de
travailleurs
– Doubler les prestations du RPC de façon à ce que le régime
fournisse
jusqu’à 50 pour cent du salaire moyen.