Le Front commun soulignera le 31 mars partout au Québec
30 mars 2010
Le 31 mars 2010 marquera l’expiration des
décrets fixant les conditions de travail des 550,000 salariés de
l’État. Plusieurs événements sont prévus partout au Québec dans le
but de souligner ce moment important. Le Front commun sera donc
bien visible tout au long de la journée et soulignera cet événement
de différentes façons originales.
«Après plus
de cinq ans d’attente, les employés des secteurs public et
parapublic seront enfin libérés de la loi spéciale. Ils récupèrent
ainsi leur droit de négocier et leur droit de se faire entendre et
c’est ce qu’ils feront tout au long de la journée du 31
mars», ont souligné les porte-parole du Front commun.
Le Front commun s’adresse à la
population
Dès 5 heures du matin et jusqu’au lever du jour, le Front commun
transmettra un message éclairant à la population. Les villes
suivantes seront particulièrement à surveiller: Montréal, Québec,
Sherbrooke, Gatineau (secteur Hull) et Trois-Rivières. Le Front
commun projettera sur des édifices de ces villes le message
suivant: Vous méritez de bons
services publics. Les organisations syndicales souhaitent
rappeler que les enjeux au coeur de ces négociations ont un effet
direct sur la qualité et l’accessibilité des services publics
offerts à la population, car ils reposent entièrement sur les
épaules d’une main-d’oeuvre qualifiée et en nombre suffisant.
La pénurie de personnel se fait déjà sentir dans toutes les
catégories d’emplois, et ce, depuis plusieurs années. De plus, elle
va s’aggraver, à cause des départs massifs à la retraite, de
mauvaises conditions de travail et d’une rémunération non
concurrentielle. Les secteurs de la santé, de l’éducation et de la
fonction publique sont de moins en moins attrayants et plusieurs
sont séduits par l’entreprise privée qui offre de meilleures
conditions de travail et des salaires plus élevés.
Des activités dans tous les milieux de travail
Par la suite, des activités de visibilité se tiendront à
l’extérieur de tous les milieux de travail de la santé, de
l’éducation et de la fonction publique et les salariés
rencontreront leur employeur pour lui livrer un même message dans
tous les établissements. Les employés de l’État souhaitent que leur
employeur et le gouvernement respectent leur obligation de négocier
de bonne foi et avec diligence. Ils veulent un nouveau contrat de
travail négocié qui permettra un rattrapage salarial et permettra
de trouver des solutions visant l’amélioration des services à la
population.
Rappelons que le 15 décembre 2005, le gouvernement du Québec
imposait, par une loi spéciale, les conditions salariales et les
conditions de travail à plus d’un demi-million d’employés de
l’État. Par la suite, les organisations syndicales ont adopté une
approche différente dans la négociation avec la création du Front
commun. Pour se donner toutes les chances de réussir, il s’est mis
à l’oeuvre rapidement et a concentré ses travaux autour de quelques
enjeux majeurs. Le 20 mars dernier, plus de 75,000 personnes ont
lancé un appel au gouvernement à trouver des solutions négociées
aux problèmes de nos services publics.
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de l’État. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).