Étudiants et travailleurs demandent une hausse des transferts fédéraux pour l’éducation postsecondaire
29 septembre 2008
Lors dune conférence de presse tenue le 29
septembre 2008, les fédérations étudiantes et groupes syndicaux ont
demandé aux différents partis fédéraux de rétablir les transferts
pour léducation postsecondaire à la hauteur de 1994.
« Une chose est claire, les
Universités et les Cégeps sont sous financés. Il doit y avoir un
réinvestissement de la part du fédéral; largent est là et les
besoins sont au Québec », affirme Claudette Carbonneau,
présidente de la CSN. Les groupes présents ont souhaité rappeler
que le déséquilibre fiscal ne sera pas réglé tant que le fédéral
ninvestira pas 3,5 milliards de dollars en transfert pour le
postsecondaire. « Jean Charest et
Monique JérômeForget le confirment, il faut que le gouvernement
fédéral augmente les transferts. Pour les Cégeps et les Universités
du Québec, ça représente plus de 800 millions de dollars »,
ajoute Xavier Lefebvre Boucher, président de la FECQ.
« Malgré une
légère augmentation des transferts, les besoins sont criants dans
nos établissements. Il y a un sous financement chronique. La
solution passe par la hausse des transferts afin de doter nos
institutions de bibliothèques dignes de ce nom, dinfrastructures
convenables et pour améliorer le sort des enseignants, des chargés
de cours, du personnel professionnel, de recherche et de soutien
», rappelle Réjean Parent, président de la CSQ. Cest pour
cette raison que nous demandons aux partis dappuyer nos
revendications concernant la hausse des transferts en éducation
postsecondaire. « Si on veut
avoir des institutions postsecondaires de qualité, capable de
rivaliser avec celles des autres nations, tout en gardant
laccessibilité, il faut que le fédéral joue son rôle.
Malheureusement, le financement du pallier fédéral na jamais été à
la hauteur de 1994, avant les coupures des libéraux »,
ajoute Michel Arsenault, président de la FTQ.
Alors que leur développement est crucial pour lavenir économique
du Québec, on laisse les cégeps et les universités vivre une crise
financière que le désengagement fédéral ne fera quaggraver.
« Nous exigeons plus de 800
millions pour les réseaux postsecondaires du Québec. Nous nous
rappelons que Stephen Harper avait promis de régler le déséquilibre
fiscal. Le constat des étudiants est celui de léchec. Sans une
hausse des transferts de 800 millions pour le Québec, on
nassistera jamais à un réel règlement du déséquilibre fiscal. Pour
linstant, cest les étudiants, travailleurs de demain, qui écopent
», conclut David Paradis, président de la FEUQ. Une hausse
des transferts permettrait un réinvestissement public dans nos
institutions denseignement postsecondaire, alors que le
gouvernement du Québec vient chercher largent manquant dans les
poches des étudiants.
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Confédération
des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
(FTQ), sont signataires de cette demande. Ensemble, ils
représentent plus dun million de membres, dont des étudiants,
professeurs, chargés de cours et membres du personnel des cégeps et
universités du Québec.