Équité salariale: le gouvernement du Québec tarde à respecter sa propre loi
25 février 2022
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont participé le 7 février à une rencontre avec Mme Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor. Leur objectif était de faire pression sur le gouvernement afin de tenter de régler les dossiers de plaintes de maintien de l’équité salariale déposées en 2010 et non réglées, dont ceux du personnel de bureau et de l’administration et des personnes préposées en retraitement des dispositifs médicaux.
Le 22 février dernier, les organisations syndicales étaient convoquées à une seconde rencontre à leur demande et ils ont martelé à nouveau leur message auprès des représentants du Secrétariat du Conseil du trésor.
Malgré leurs efforts afin de faire évoluer les dossiers, les syndicats n’ont pas obtenu d’engagement de la part du Secrétariat du Conseil du trésor, qui affirme ne pas détenir de mandat. Cependant, les discussions se poursuivent, nous sommes en attente d’un retour, et nous espérons qu’il y aura enfin un mandat.
La Loi sur l’équité salariale aura 26 ans cette année. Nous croyons qu’en cet anniversaire, le gouvernement doit montrer l’exemple en matière d’équité salariale.
Personnel administratif: des femmes depuis trop longtemps sous-payées
Depuis plus d’une décennie, le personnel administratif du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) attend le règlement de ses plaintes portant sur le maintien de l’équité salariale.
Partout au Québec, ces femmes forment des rouages essentiels au fonctionnement du réseau. Le gouvernement ne saisit jamais les occasions qui lui permettraient de démontrer qu’il reconnaît leur importance. À preuve, il ne déploie pas les moyens nécessaires pour résoudre les plaintes en équité salariale, empêchant ainsi les agentes administratives, les secrétaires médicales, les acheteurs et les adjointes de direction, notamment, de toucher un salaire juste, le salaire auquel elles ont droit.
À l’aube du 8 mars 2022 qui célèbre la Journée internationale des droits des femmes dans plusieurs pays à travers le monde, nous invitons le gouvernement à donner davantage qu’une tape dans le dos aux membres de ce personnel administratif du réseau. Nous l’incitons à leur démontrer le respect qu’elles méritent en honorant leurs droits. Ainsi, elles pourront enfin dire: «À travail équivalent, salaire égal!»