Equité salariale – Des résultats concluants pour les travailleuses de la santé, des services sociaux et de l’éducation
20 juin 2006
Les représentants des organisations syndicales
et le gouvernement du Québec en sont arrivés à une entente
satisfaisante au chapitre de l’équité salariale dans le secteur
parapublic.
Au terme de cinq ans de travaux et de mobilisation, il est enfin
possible de déclarer qu’un pas majeur vers la reconnaissance de la
valeur du travail des femmes est franchi. Il aura fallu
l’élaboration d’un plan d’évaluation, la tenue de milliers
d’enquêtes et l’évaluation de centaines de catégories d’emplois
pour conclure cette vaste opération.
Ces dernières heures, le comité d’équité salariale du secteur
parapublic a complété une étape importante dans sa démarche
d’équité salariale. Ce comité est composé de représentantes et de
représentants de la CSN, de la CSQ, de la FIIQ, de l’APTS, de la
FTQ ainsi que de la CSD, de la FISA et du gouvernement du Québec.
Les membres du comité ont adopté les recommandations du comité
technique quant aux correctifs salariaux pour les femmes et les
hommes touchés par ceux-ci.
Le rajustement salarial moyen de 6,25 % pour
les catégories d’emplois à prédominance féminine, qui reçoivent un
correctif, est la preuve que la discrimination salariale à l’égard
des femmes était bien réelle. Le salaire de 140 catégories
d’emplois sera augmenté. En tout, 326 000 femmes et hommes
bénéficieront de la conclusion de ces travaux.
Une somme de 630 millions de dollars sera ajoutée à la rémunération
des salarié-es du secteur parapublic au titre de correctif. En
tenant compte de l’impact annuel des augmentations salariales et
d’autres effets indirects, le gouvernement estime à 737 millions de
dollars le coût global engendré par le programme d’équité salariale
dans le secteur parapublic. Il parlera de dépenses budgétaires,
nous parlerons de droits. Il parlera de générosité, nous parlerons
de justice.
Il faut louer les efforts et la solidarité exemplaires dont ont
fait preuve les travailleuses et les travailleurs du secteur
parapublic, pour mener
à terme une bataille qui aura duré plus de vingt ans, afin de faire
reconnaître le droit à un « salaire égal pour un travail
équivalent ». Mais si une page se tourne, une autre reste à écrire :
celle du maintien de l’équité salariale.