Ensemble Solidaires!
7 mars 2004
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SCFP
Aujourd’hui, plus de 10 000 personnes, des femmes, des hommes, des
jeunes, des plus vieux, des syndiqués ou des militants des groupes
populaires, ont marché dans les rues de Montréal pour dénoncer les
politiques néolibérales du gouvernement Charest.
Cette importante manifestation a réuni toutes les grandes centrales
syndicales dans une riposte solidaire contre les reculs
subis par les femmes depuis l’arrivée des libéraux provinciaux au
pouvoir. Vous trouverez plus bas le manifeste du Collectif du 8
mars, qui regroupe la Fédération des femmes du Québec, la FTQ, la
CSN et l’Intersyndicale des femmes (APTMQ, CPS, CSD, CSQ, FAC,
FIIQ, SFPQ, SPGQ, SAPSCQ, STARF) qui représentent plus d’un million
de personnes.
LA RIPOSTE SOLIDAIRE DES FEMMES DU QUEBEC
_________________________________________
MANIFESTE
1- Il n’y a pas si longtemps au Québec, nous, les femmes, n’osions
même pas parler, encore moins riposter ! Nous obéissions au mari,
au curé, au juge, au premier ministre, à tout le monde sauf à
nous-mêmes. Mais nous avons appris à riposter. Nous sommes
progressivement sorties de l’obéissance, du silence et de
l’impuissance. Ce gouvernement ne nous y fera pas retourner.
2- Il n’y a pas si longtemps un gouvernement résolument de droite
s’installait à Québec. En l’espace de quelques semaines il a réussi
à saccager des pans entiers de la maison à commencer par « l’oubli »
de nommer une ministre à la condition féminine -un silence
« inaugural » qui en disait long sur sa considération pour les
femmes.
3- Toute la société est attaquée. Et nous le savons: les reculs
imposés à la société québécoise font reculer toutes les femmes et
les reculs subis par les femmes font reculer toute la société. Pour
nous, une seule action s’impose: la riposte. La riposte c’est une
réponse vive, instantanée, faite à un interlocuteur agressif. Nous
avons devant nous un gouvernement agressif, autoritaire,
antisyndical, antisocial. C’est pourquoi nous ferons de la riposte
solidaire notre principale stratégie d’action. En cette journée
internationale des femmes, nous voulons :
– RIPOSTER POUR CONTRER LA PAUVRETE
– RIPOSTER POUR FAIRE RESPECTER LES DROITS DU TRAVAIL
– RIPOSTER POUR ATTEINDRE ENFIN L’EQUITE SALARIALE
– RIPOSTER POUR OBTENIR UNE VERITABLE POLITIQUE FAMILIALE
– RIPOSTER POUR MAINTENIR LES OBJECTIFS ET LES MISSIONS DES
ORGANISMES
GOUVERNEMENTAUX VOUES A LA DEFENSE DES DROITS DES FEMMES
_________________________________
RIPOSTER POUR CONTRER LA PAUVRETE
_________________________________
4- Depuis toujours, la pauvreté a un sexe et se conjugue au
féminin. Encore aujourd’hui, en 2004, les femmes sont au coeur de
ce paradoxe intolérable : devenir de plus en plus pauvres dans des
sociétés de plus en plus riches. M. Charest se fait un honneur de
maintenir le cap dans cette direction et d’amplifier les rudesses
du quotidien des femmes. La triste liste des mesures antisociales
n’en finit plus de s’allonger :
– Augmentation des tarifs des services de garde
– Augmentation des tarifs d’électricité
– Augmentation du coût du transport en commun
– Augmentation du coût des médicaments
– Augmentation des pénalités à l’aide sociale
– Augmentation prévisible des coûts de l’assurance automobile
– Services de santé et services sociaux de moins en moins gratuits
et de plus en plus privés
– « Menaces » de dégel des frais de scolarité
– Restrictions dans l’accès aux services juridiques
– Logements inabordables, introuvables et qui grugent souvent plus
de la moitié des revenus.
Chaque augmentation de coût nous enfonce un peu plus dans la
pauvreté. Chaque recul nous éloigne pour longtemps de la société
plus juste et plus solidaire dans laquelle nous aspirons vivre.
Nous avons raison de riposter !
5- Partout dans le monde et ici même au Québec, l’écart se creuse
entre les plus riches et les plus pauvres: c’est une question de
système, pas de responsabilités individuelles. Chez nous, le
cinquième de la population le plus pauvre est obligé de vivre avec
10 000$ par année. L’immense majorité des familles pauvres sont
dirigées par des femmes qui sont à la limite de la survie! Et le
nouveau gouvernement a déjà commencé à leur faire une guerre
impitoyable, à rendre leurs conditions de vie encore plus
difficiles. Le plan
du gouvernement s’attaque aux pauvres, pas à la pauvreté. Et ça
s’appelle réinventer le Québec ?
Nous avons raison de riposter !
6- Suite aux années de travail et de pression du Collectif pour un
Québec sans pauvreté, l’Assemblée nationale adoptait à l’unanimité
la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
En campagne électorale M.Charest déclarait solennellement : « Je
peux vous assurer que la loi sera respectée par le prochain
gouvernement libéral (…). Non seulement il n’a pas tenu sa
promesse mais il vient de reporter le dépôt du plan d’action pour
la troisième fois. Nous avons donc à Québec un gouvernement hors la
loi ! Nous
avons un gouvernement qui travaille en sens contraire: il met en
place des mesures qui vont augmenter la pauvreté et l’exclusion en
violation de la loi.
Nous avons raison de riposter !
Au nom de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion,
NOUS EXIGEONS LA MISE EN APPLICATION IMMEDIATE DU PLAN D’ACTION
ASSORTI DES SOMMES NECESSAIRES.
___________________________________________________
RIPOSTER POUR FAIRE RESPECTER LES DROITS DU TRAVAIL
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7- Le droit du travail est un droit bafoué à la grandeur de la
planète et encore davantage pour les femmes que pour les hommes.
Nous les femmes, nous sommes plus nombreuses à occuper les emplois
précaires, à temps partiel, temporaires, moins bien payés et
protégés. Nous sommes plus nombreuses à ne survivre que du salaire
minimum. Nous nous retrouvons massivement dans de petits milieux de
travail plus difficile à syndiquer. Nous sommes encore moins
nombreuses que les hommes à être syndiquées. C’est vers le haut
qu’il
fallait donner un sérieux coup de barre car la syndicalisation est
un des derniers remparts contre l’exploitation, la dégradation des
conditions de travail et l’accroissement des disparités.
8- Et pourtant, obnubilé par sa vision comptable, au mépris de la
démocratie, le gouvernement Charest s’est lancé dans un pillage
éhonté de droits que les Québécoises avaient chèrement acquis au
fil des années. En décembre dernier, dans un véritable coup de
force et en maniant la stratégie coup de poing, le gouvernement
libéral a forcé le bâillon pour adopter un ensemble de lois
antisyndicales dont la mémoire remonte à l’époque de la grande
noirceur.
Ce gouvernement agit à l’encontre du droit reconnu par les chartes
et conventions internationales, à l’encontre des principes de
l’Organisation internationale du travail. Il a retiré à certains
groupes leur accréditation. Il a poussé le mépris et l’arrogance
jusqu’à enlever à des milliers de travailleurs et surtout de
travailleuses le statut de salariées à l’encontre de décisions du
Tribunal du travail. Il les soustrait ainsi aux normes du
travail alors que la majorité des travailleuses et travailleurs y
ont accès.
Il nie le droit de se syndiquer à des milliers de travailleuses,
très majoritairement des femmes, les empêchant de négocier
collectivement leurs conditions de travail, brimant ainsi leur
droit à l’égalité devant la Loi. Ce sont des femmes qui travaillent
en famille d’accueil, qui offrent des services de garde en milieu
familial, qui agissent comme ressource intermédiaire ou de
type familial.
Non seulement le gouvernement les exclut d’un régime de relations
de travail, mais il les condamne à l’isolement, la précarité, sinon
à la pauvreté.
Nous avons raison de riposter !
9- Ce gouvernement s’agenouille devant le patronat. En l’espace de
quelques semaines, il a démoli un article-pilier du Code du travail
– le fameux article 45 – que le monde du travail avait mis des
décennies à construire. Cet article limitait le pouvoir des
entreprises de se débarrasser des syndicats et de sabrer dans les
conditions de travail. Maintenant c’est : « Bar ouvert au cheap
labour »! Des secteurs à majorité femmes comme la buanderie,
l’entretien, la cafétéria, les centres d’appels, les soins aux
personnes, etc., sont donnés en sous-traitance. C’est la voie
royale vers la diminution des salaires, la précarité, la
désyndicalisation, le non respect des droits. C’est
l’affaiblissement assuré et voulu du rapport de forces des
travailleuses et des travailleurs et la consolidation de celui des
patrons.
Nous avons raison de riposter !
10- À l’encontre du droit reconnu d’association, à l’encontre de la
liberté de choisir son syndicat sur la base d’une communauté
d’intérêts, ce gouvernement a entrepris de tripoter les structures
du réseau de la santé et des services sociaux. Il a décidé
unilatéralement du découpage syndical dans les établissements du
réseau, un secteur très majoritairement composé de travailleuses…
comme par hasard ! Il l’a fait avec la volonté manifeste de
détruire les solidarités à la base.
Nous avons raison de riposter !
NOUS EXIGEONS :
– le respect intégral de ces droits fondamentaux que sont le droit
à la syndicalisation, le droit à la négociation, le droit de grève,
le droit au libre choix de son syndicat;
– la révision des orientations pour mieux encadrer le recours à la
sous-traitance dans le respect des acquis du Code du travail
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RIPOSTER POUR OBTENIR ENFIN L’EQUITE SALARIALE
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11- À travail équivalent, salaire égal ! A l’aube d’un troisième
millénaire le temps est enfin venu de l’appliquer. Depuis plus de
vingt ans, côte à côte, syndicats et groupes de femmes nous luttons
pour faire reconnaître la juste valeur du travail des femmes. Notre
mobilisation historique a doté le Québec, le 21 novembre 1996,
d’une loi sur l’équité salariale et d’une Commission chargée de
l’appliquer. Une grande victoire des mouvements féministe et
syndical contre la discrimination au travail malgré les limites de
cette loi.
12- Mais le gouvernement n’en finit plus de se traîner les pieds
pour l’appliquer. La Commission de l’équité salariale se contente
de laisser aller les choses, de répondre timidement à nos demandes
insistantes. Les résultats se font toujours attendre dans de
nombreux milieux de travail, particulièrement dans les petites
entreprises de moins de 50 salariés et c’est encore pire dans les
milieux non syndiqués. Cette mollesse dans l’application de la loi
maintient des milliers de femmes dans la pauvreté.
Nous avons raison de riposter !
13- Il aura fallu des pressions multiples et
des contestations judiciaires pour
démontrer encore une fois à quel point le
sexisme est tenace dans les relations de
travail. Il aura fallu un jugement favorable
de la Cour supérieure pour invalider les
sections les plus discriminantes de la loi.
14- Mais une nouvelle menace pointe à
l’horizon : Madame Jérôme-Forget, notre
Margaret Tatcher du Conseil du trésor,
laissait entendre que ce jugement pourrait
avoir un impact sur les négociations du
secteur public, un chantage odieux que
nous dénonçons et que nous n’accepterons
pas.
Nous avons raison de riposter !
NOUS EXIGEONS :
– la pleine application de la loi sur l’équité
salariale et l’attribution de toutes les
ressources nécessaires à la Commission
d’équité salariale pour accomplir son
mandat, en particulier auprès des femmes
les plus vulnérables.
– la conclusion de bonne foi des travaux
sur l’équité salariale pour les travailleuses
du secteur public dans le respect de la loi.
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RIPOSTER POUR OBTENIR UNE VERITABLE POLITIQUE FAMILIALE
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15- Nous aurons les enfants que nous voulons avons-nous affirmé au
début des années soixante-dix. Aujourd’hui nous disons : nous
aurons les enfants que nous pourrons. Oui le libre choix d’avoir ou
non des enfants est une décision privée qui appartient aux femmes
et aux familles québécoises. Oui, les femmes veulent partager avec
les hommes les responsabilités familiales. Mais c’est toute la
société qui a la responsabilité collective de les épauler dans ce
choix.
16- En campagne électorale, nous avons eu droit à une surenchère de
promesses pour les familles. Une fois élu, nous avons eu droit à
une surenchère de retards étonnants pour un gouvernement qui se
disait prêt ! Bien plus, ce gouvernement nous a trahies dès le
départ en augmentant les frais des services de garde contre la
volonté de milliers de citoyennes et de citoyens. Il nous a imposé
la politique du fait accompli. Maintenant il se dit prêt à écouter
en nous annonçant une consultation sur un projet de politique
familiale. Mais nous ne sommes pas dupes: ses gestes vont à
l’encontre d’une véritable politique familiale.
Nous avons raison de riposter
17- Nous avons besoin, d’une politique familiale globale,
généreuse, visionnaire, novatrice, capable de répondre aux
difficultés et aux nouvelles réalités vécues par les femmes et les
familles québécoises . Pas question pour l’Etat de se soustraire à
ses responsabilités.
18- Nous, groupes de femmes, syndicats, organismes famille,
travaillons ensemble depuis longtemps sur les principaux éléments
d’une telle politique familiale. Pour nous, l’Etat doit entre
autres:
« soutenir des services de garde universels, accessibles, de qualité
et financés collectivement;
« faciliter des projets novateurs d’appui aux familles dans nos
municipalités, commissions scolaires, quartiers;
« inciter les employeurs à mettre en place avec les travailleuses et
les travailleurs et les syndicats, dans les milieux de travail, des
mesures visant à harmoniser la vie personnelle, familiale et
professionnelle, à favoriser le partage des responsabilités entre
les hommes et les femmes;
« concrétiser le régime québécois d’assurance parentale en
rapatriant l’argent du fédéral afin de permettre au plus grand
nombre de femmes et de familles de s’en prévaloir;
NOUS EXIGEONS
– que le gouvernement Charest développe avec nous une véritable
politique familiale et y consacre immédiatement les sommes
nécessaires;
– qu’il démontre une volonté inébranlable de rapatrier l’argent du
fédéral indispensable à l’application du régime québécois
d’assurance parentale.
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RIPOSTER POUR MAINTENIR LES OBJECTIFS ET LES MISSIONS DES
ORGANISMES
GOUVERNEMENTAUX VOUES A LA DEFENSE DES DROITS DES FEMMES
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19- Le gouvernement vient de l’annoncer : le Conseil du statut de
la femme et le Secrétariat à la condition féminine sont maintenus.
Nous avons eu raison de riposter ! Mais ils sont en sursis, sous
respirateur artificiel ! Comment peut-on mettre en péril des
organismes de défense et de promotion des droits des femmes quand
les inégalités persistent encore partout? quand les violences
envers les femmes augmentent ? quand les courants antiféministes se
manifestent avec de plus en plus de hargne ? quand les lobbys
masculinistes
prennent d’assaut tous les acquis des femmes ? quand les
intégrismes de tout poil polluent les coeurs et les esprits ?
20- D’une main le gouvernement promet une commission parlementaire
à l’automne pour définir la notion d’égalité à la québécoise et de
l’autre il a déjà entrepris de démolir tous les lieux de pouvoir et
de décision investis par les femmes depuis des décennies. Exit une
ministre de la condition féminine ! Finies les structures
régionales de participation : place aux Conférences des Elus où les
femmes sont en très très petite minorité !
Terminée l’équipe de condition féminine au Ministère de la santé et
des services sociaux ! Et tout cela pendant qu’à l’Assemblée
nationale la représentation politique des femmes n’avance qu’à pas
de tortue !
Nous avons raison de riposter !
21- Le patriarcat demeure encore un puissant système d’oppression
pour les femmes. Il nous a fallu des années de lutte pour que la
société et l’Etat reconnaissent enfin l’existence du sexisme et des
discriminations faites aux femmes; pour obtenir la mise en place
d’institutions vouées à la protection, la défense, la promotion des
droits des femmes, à l’intérieur et à l’extérieur de l’appareil
étatique. Nous venons à peine de fêter les 30 ans du Conseil du
Statut de la Femme, d’en célébrer les contributions inestimables à
la cause des femmes. Des hommes sont venus témoigner de ce que le
féminisme avait changé pour le mieux dans leur vie. Ces acquis ne
seront pas sacrifiés sur l’hôtel de la réingénierie !
Nous avons raison de riposter !
NOUS EXIGEONS :
– la nomination d’une ministre à la condition féminine
– le maintien des missions et des objectifs des organismes voués à
la défense des droits des femmes accompagnés des budgets
nécessaires à leur réalisation
CONCLUSION
22 Nous avons raison de riposter :
– quand la pauvreté marque des points aux dépends d’un partage
équitable des richesses;
– quand les droits du travail sont attaqués brutalement;
– quand l’équité salariale se heurte à des résistances rétrogrades;
– quand une véritable politique familiale tarde à voir le jour
– quand les organismes de défense des droits des femmes sont mis en
péril
22- En cette journée internationale des femmes, nous entendons
d’ici la riposte des femmes haitiennes qui n’en finissent plus de
ramasser les pots cassés; celle des femmes palestiniennes
maintenant « emmurées » dans leur territoire et qui tiennent tête à
l’occupant; celle de nos soeurs afghannes, iraniennes, indiennes
qui luttent contre tous les intégrismes; celles des femmes
africaines et irakiennes qui construisent la paix jour après jour.
Nous
entendons tout près de nous la riposte de nos soeurs autochtones
qui cherchent inlassablement les voies du développement de leurs
peuples. Nous puisons dans leurs luttes le courage et la
détermination de poursuivre les nôtres.
23- C’est au nom de la solidarité que nous avons remporté nos plus
belles victoires (droit de vote, droit à l’éducation, à la santé, à
l’équité salariale, ). C’est par la solidarité que nous avons
construit petit à petit une société plus juste. C’est en marchant
au coude à coude à Québec en 1995 pour Du pain et des Roses
et en lien avec toutes les femmes du monde en l’an
2000 contre la pauvreté et les violences envers les femmes que nous
avons fait avancer toute la société. C’est au nom de l’égalité et
de la solidarité que nous marchons à nouveau aujourd’hui.
24- Quand la société est en danger, il faut en prendre soin
ensemble, hommes et femmes.
Quand la pauvreté, les violences, les discriminations, l’isolement
minent les coeurs et les esprits, c’est l’espoir que nous devons
réinventer ensemble, hommes et femmes.
En cette fête internationale des femmes de l’année 2004 nous sommes
là ensemble, femmes, hommes, enfants, pour exiger du gouvernement
qu’il mette fin à ses attaques contre la société québécoise.
Nous portons le rêve d’une société d’égalité et de solidarité. Nous
avons la capacité et la détermination de réaliser ce rêve.
Ensemble tout est possible !