En colère, les cols blancs de la Ville de Montréal questionnent les élus municipaux
26 septembre 2006
En total désaccord avec la décision de
ladministration Tremblay-Zampino de résilier les ententes entre la
Ville de Montréal et le gouvernement du Québec en matière de
sécurité du revenu et de certains services demploi, les
fonctionnaires étaient nombreux à la séance du Conseil de ville de
ce soir. Ils voulaient obtenir des élus municipaux des réponses
claires à leurs questions.
«Est-ce que ladministration Tremblay-Zampino souhaite régler
son déficit de 400 millions au détriment des plus démunis et sur le
dos des employés? En mettant fin à ces ententes, ne tente-t-elle
pas de se soustraire à ses responsabilités en matière déquité
salariale vis-à-vis les fonctionnaires concernés dont la majorité
sont des femmes? Les fonctionnaires pourront-ils avoir lassurance
que leur syndicat sera associé aux négociations qui, soulignons-le,
sont déjà en cours entre Montréal et Québec? Ce sont là autant de
questions qui préoccupent nos membres», a expliqué Monique
Côté, présidente du Syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SCFP 429).
Bien décidé à convaincre Montréal et Québec de
ne rien précipiter dans ce dossier et de saccorder le temps
nécessaire pour trouver des solutions à la satisfaction de toutes
les parties, le syndicat des fonctionnaires prévoit multiplier ses
actions au cours des prochaines semaines.
Rappelons quà Montréal, contrairement au reste du Québec, la
gestion de laide sociale revient à ladministration municipale.
Lors de la crise économique des années 1930, Montréal avait
instauré le secours direct. Plus tard, quand le gouvernement du
Québec a établi un programme général daide sociale, il a permis à
la Ville de Montréal de continuer de soccuper des plus mal-nantis
sur son territoire. Ce régime de responsabilités particulières a
été consigné dans une entente entre la Ville et le gouvernement du
Québec en 1972, entente périodiquement renouvelée depuis.