Le SCFP déposera une plainte au CRTC
23 avril 2008
Labolition annoncée des bulletins de
nouvelles à TQS provoque une vive opposition des syndicats et de la
société civile. Le Conseil provincial du secteur des communications
du SCFP, qui représente les employés de TQS-Québec, va déposer une
plainte au CRTC pour empêcher une telle hécatombe. «Les engagements de TQS dans sa licence sont
limpides : lentreprise doit diffuser au moins 14 heures et demie
de nouvelles locales à Montréal et 9 heures et demie à Québec. Les
nouveaux propriétaire ne peuvent invoquer des problèmes financiers
pour se moquer du CRTC et de lintérêt public», lance Jean
Chabot, président du CPSC.
Pour le syndicat, la situation est
particulièrement préoccupante dans la capitale nationale où les
salles de nouvelles tombent comme des mouches. «Lindignation est généralisée à Québec et on
peut les comprendre. La diversité des voix se réduit à vue dil,
cest devenu une zone sinistrée en information. Il sera de plus en
plus difficile pour les gens de Québec de savoir ce qui se passe
dans leur ville et leur région. Cest inquiétant pour la qualité de
linformation et le débat public dans une société
démocratique», insiste Jean Chabot. Depuis des années, le
CPSC dénonce sur la place publique la réduction des effectifs
journalistiques en région et la menace contre la pluralité des voix
en information.
Enfin, le SCFP considère odieuse la position de Remstar qui
souhaite inclure ce que lentreprise doit ou devra à ses employés
dans les arrangements avec les créanciers. «Cest intolérable et farfelu. Si les
créanciers sont remboursés à 20%, les employés recevraient
seulement le cinquième de leur prime de départ, des vacances
accumulées, ou autre sommes dues? Ça na pas de bon sens et on va
se battre pour défendre les droits de nos membres devant un tel
coup de force», de conclure le président.