LES EMPLOYÉS DE SOUTIEN DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL ACCUEILLENT LES ÉTUDIANTS
5 septembre 2002
L’Université de Montréal prétend être un monde de projet -c’est son
slogan publicitaire – le personnel de soutien de l’UdeM, lui,
propose aussi d’avoir un projet pour du monde. Incroyable, mais en
2002, l’Université de Montréal paye les femmes, en moyenne, 90
cents l’heure de moins que les hommes, pour un travail équivalent.
En 1989, la très sérieuse institution de haut savoir s’était
engagée auprès du syndicat de ses employés à éliminer la
discrimination salariale faite aux femmes. On attend toujours?
Alors que les deux parties étaient enfin engagées sur la voie d’un
règlement à la faveur de travaux conjoints, la direction de l’UdeM
a décidé de renverser la vapeur et de mettre fin au processus de
médiation devant la Commission des droits de la personne et des
droits de la jeunesse. Avancez en arrière, tel semble le dernier
mot d’ordre de l’Université.
Au moment où les étudiants font leur rentrée pour une nouvelle
année scolaire, les employés de soutien ont préféré les accueillir
en les mettant tout de suite au courant de cette situation
d’iniquité salariale. Il n’est pas inutile de rappeler que les
étudiantes sont dorénavant majoritaires sur le campus. Sûrement que
quelques-unes d’entre elles ne resteront pas insensibles au
message.
Le personnel de soutien du Syndicat des employé(e)s de l’Université
de Montréal regroupe environ 1700 personnes. Près de 80% sont des
femmes : préposées à l’accueil, commis à l’inscription, à
l’admission, à l’aide financière, au prêt de volumes, assistantes à
la gestion des dossiers étudiants, aux affaires administratives,
agentes de secrétariat, secrétaires de direction, techniciennes en
documentation, etc.