Dîner-bénéfice pour les travailleurs en conflit La convergence contre la convergence
10 octobre 2007
(MMQ et SCFP) Pour contrer les impacts de la
convergence souhaitée par de grandes entreprises de presse comme
Quebecor, Henri Massé propose la convergence des syndicats. Le
président de la FTQ était parmi les 400 convives prenant part à un
dîner-bénéfice organisé au profit des 252 syndiqués touchés par le
conflit de travail au Journal de
Québec, jeudi dernier.
Lors de son allocution, Henri Massé a abordé certains thèmes
présentement au cur de ce conflit, soulignant notamment que la
convergence pouvait être dangereuse pour la démocratie et la
société en général.
Les régions
Il a aussi insisté sur limportance que toutes les régions du
Québec aient droit à une information locale de qualité, et non pas
uniquement à des nouvelles orchestrées pour et par Montréal.
«Ça me fait mal au cur de voir
des journalistes de renom faire les fanfarons seulement dans le but
de permettre à une compagnie de faire encore plus dargent.»
Henri Massé a aussi assuré que le mouvement
syndical appuierait les travailleurs du Journal de Québec jusquà lobtention
dun règlement positif, car selon lui, il sagit «dune bataille
quon ne peut pas se permettre de perdre».
Conserver des emplois
Directeur québécois du SCFP, Michel Poirier a, pour sa part,
insisté sur limportance que la région de Québec conserve ses
emplois. Il a aussi salué le dynamisme des 252 travailleurs qui ont
lancé le MédiaMatinQuébec,
«initiative qui fait parler
delle partout au Canada».
400 convives
Plus de 400 personnes ont participé à ce dîner préparé par le
Conseil régional de la FTQ. Ce vaste mouvement de solidarité, qui
regroupait des travailleurs de tous les milieux, a permis damasser
12,000 dollars, somme qui sera versée au fonds de soutien des
travailleurs syndiqués du Journal
de Québec.
Dautres appuis
Par ailleurs, vendredi, les délégations participant à la réunion du
conseil général du CPAS (Conseil provincial des affaires sociales)
du SCFP ont confirmé leur soutien aux lockoutés du Journal de Québec.
Pour sa part, la direction du CPAS a résolu de verser 500$ par mois
aux lockoutés tant que le conflit durera. Elle a aussi invité
chacune de ses sections membres à soutenir financièrement et de
manière récurrente les travailleurs du Journal.
Le CPAS regroupe environ 150 syndicats locaux pour un total de
quelque 20,000 membres.