Desjardins Assurances : d’autres salariés de l’UQAM dénoncent de trop nombreux cas de refus
15 février 2018
Le syndicat des employés de soutien représentant le plus grand nombre de salariés à l’UQAM, le SEUQAM, dénonce le traitement des dossiers de ses membres par Desjardins Assurances. Le SEUQAM demande à l’assureur de revoir son approche, car il existe de nombreux cas de refus en assurance salaire qui laissent plusieurs démunis.
« Le cas du professeur Archibald n’est pas unique. Il est trop répandu parmi nos membres à l’UQAM et Desjardins Assurances a souvent des comportements insistants et attitudes harcelantes face aux gens atteints de problèmes notamment de santé mentale », d’expliquer la présidente du SEUQAM, Thérèse Fillion.
Par exemple, une personne a été refusée par Desjardins Assurances, pour avoir manqué une échéance, car cette personne était atteinte d’une dépression sérieuse et était incapable de fonctionner de façon raisonnable à ce moment-là.
Aussi, l’assureur va souvent remettre en question le diagnostic ou le pronostic du médecin traitant.
Une partie du problème pourrait être résolue par l’implantation d’un mécanisme indépendant de révision des dossiers d’assurance invalidité. S’inscrivant dans la foulée du débat lancé par l’écrivain Samuel Archibald, le SCFP a souligné mardi que le problème est récurrent parmi ses membres.
« Même avec nos moyens en tant que grande organisation syndicale, il est très difficile de corriger ces erreurs et ces injustices subies par nos membres, imaginez alors ce que c’est de faire face à un grand assureur sans assistance quand on est vulnérable psychologiquement », a rappelé Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
Cette revendication du SCFP-Québec découle d’une résolution adoptée lors de son 30e congrès qui a eu lieu en mai 2017. Cette résolution affirme que « les problématiques de détresse psychologique affectent de plus en plus » de membres du SCFP. On y lit aussi que « la gestion des invalidités exercée par les employeurs et les assureurs est particulièrement abusive lorsque les motifs d’invalidité sont reliés à des problèmes de santé psychologique », et que « ces abus aggravent considérablement l’état de santé des travailleuses et travailleurs ».