Des milliers de cols bleus manifestent pour des services publics de qualité à Montréal
31 août 2009
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À limage de lhôtel de ville masqué par de
grands échafaudages, Montréal est à bien des égards une ville à
rebâtir. Cest ce que sont venus dire haut et fort quelque 4000
cols bleus ce midi lors dune
immense manifestation organisée pour souligner le débrayage de 24
heures.
Sans contrat de travail depuis deux ans jour
pour jour, les employés manuels de la ville veulent mettre fin au
démantèlement des services municipaux au profit des firmes privées
de tout acabit. La place de la sous-traitance, et les coûts qui y
sont associés pour les contribuables, est donc au cur de la
présente ronde de négociation. Avec la multiplication des contrats
au secteur privé, les contribuables montréalais nen ont pas pour
leur argent et on augmente le risque de corruption et dascenseurs
renvoyés aux copains. En fait, les gens paient plus de taxes et
obtiennent moins de services.
Les cols bleus de Montréal souhaitent uvrer dans des services
publics plus efficaces pour les citoyens et citoyennes de leur
ville. En ce sens, ils demandent également la recentralisation de
plusieurs services afin daméliorer lorganisation du travail et
obtenir une meilleure efficience. En ce moment, la ville de
Montréal ressemble à 19 petits royaumes qui fonctionnent sans se
soucier les uns des autres, sans cohérence, sans cohésion. Une
situation qui entraîne gaspillage et dédoublements inutiles.
Enfin, le syndicat des cols bleus cherche à conclure une convention
collective qui offre des hausses salariales semblables à ce quon
retrouve ailleurs sur le marché du travail. Par exemple, le
syndicat a déjà conclu des contrats de travail avec sept villes
reconstituées de lîle de Montréal où on retrouve de telles
augmentations de salaire. Pour le moment, la Ville de Montréal
propose un gel pour la première année du contrat et seulement 2%
par an par la suite. Une offre insuffisante pour des salariés qui
ont vu leurs conditions de travail reculer de 15% en moyenne lors
de limposition, par un arbitre, de leur dernière convention
collective.