Au centre-ville de Montréal, ce soir, entre 400 et 500 personnes
ont participé à une soirée de mobilisation. La foule présente a pu
entendre tour à tour les allocutions de Mario Gervais, président du
SCFP, de Raymond Forget, président du SQEES et du président de la
FTQ, Henri Massé. Les Zapartistes ont, par la suite, présenté un
spectacle d’une quarantaine de minutes, visiblement très apprécié.

Dans son allocution, Henri Massé a souligné que les syndiqués
avaient raison de s’élever contre le gouvernement Charest,
rappelant la série de mesures antisyndicales et antisociales de ce
gouvernement. D’autre part, le président de la FTQ s’est dissocié
des événements disgracieux survenus quelques heures auparavant.

La colère monte

Plus tôt dans la journée, quelque 150 manifestants ont mis en
désordre le bureau du député de Jeanne-Mance-Viger, Michel
Bissonnet. Plus tard, en après-midi, un second groupe empêchant la
tenue d’une conférence de presse du premier ministre Jean Charest
et du ministre de la Santé Philippe Couillard à l’hôpital
Saint-Justine.

Par ailleurs, à Trois-Rivières, la présidente du Conseil du trésor,
Monique Jérôme-Forget, qui était en tournée en Mauricie, a elle
aussi été accueillie par une centaine de manifestants. Invitée à
s’adresser directement aux personnes présentes, madame la ministre
a décliné l’invitation… ce qui n’a pas empêché son ministère
d’émettre en soirée un communiqué de presse dans lequel la ministre
déclare qu’elle a «senti que les gens de La Mauricie étaient
prêts à jouer un rôle actif dans la modernisation de notre
Etat.» La cassette, quoi.