Des horaires de travail illégitimes
3 décembre 2004
Le syndicat des cols bleus de Montréal (SCFP
301) dénonce avec fermeté la décision de la Ville de procéder
unilatéralement à la modification des horaires et des jours de
travail de l’ensemble des employés manuels de la nouvelle
municipalité. Selon le syndicat, cette décision est en
contradiction flagrante avec la lettre et l’esprit de la loi 170 et
de la Charte de la nouvelle Ville de Montréal, autant pour les
services centraux que les arrondissements.
En effet, la responsabilité des horaires de travail des employés
incombe désormais aux arrondissements. Or, même si la sentence
arbitrale rendue par Gilles Lavoie le 4 octobre dernier prévoit une
semaine de travail de 36 heures par semaine pour les cols bleus de
Montréal, il n’y a eu, dans aucun des arrondissements, ni séance
d’arbitrage, ni entente conclue à cet égard. Pour le syndicat,
l’administration centrale usurpe donc ainsi un pouvoir maintenant
dévolu aux arrondissements.
« Cela démontre bien l’arrogance de
l’administration Tremblay qui se croit tout permis. C’est encore un
exemple de la provocation que subissent chaque jour les cols bleus
de Montréal . La direction de la Ville devra opérer un virage à 180
degrés, changer d’attitude et apprendre à respecter ses employés
», déclare Michel Parent, président du syndicat.
Le syndicat souligne enfin que la Ville ment effrontément en
affirmant que le nombre de journées fériées des cols bleus de
l’ancienne Ville de Montréal passe de trois à huit par année suite
à la sentence arbitrale. En réalité, ces employés en perdent cinq,
elles passent de 13 à huit.