Des groupes environnementaux, syndicaux, autochtones, citoyens et étudiants travaillent ensemble pour trouver des solutions communes
13 avril 2015
Dimanche, des groupes syndicaux,
environnementaux, citoyens, étudiants et autochtones ont réuni 200
personnes issues de plus de 70 organisations différentes dans le
cadre du Forum Action Climat à Québec pour discuter de lavenir de
la lutte contre les changements climatiques et de collaborations
autour de cet enjeu.
«Les changements climatiques nous
concernent tous, que lon soit jeune ou vieux, travailleur ou
chômeur, militant ou même climato-sceptique. Les changements
climatiques sont un défi immense que nous devons relever en
travaillant ensemble, de façon stratégique. Seule une alliance
large de tous les secteurs de la société aura assez de poids pour
obliger nos gouvernements à agir», affirme Joanna Kerr,
directrice générale de Greenpeace Canada.
Malgré des préoccupations communes, le mouvement syndical, les
groupes environnementaux, les Premières Nations et autres groupes
se retrouvent parfois en conflit sur des sujets précis (ex. les
pipelines ou lexploitation forestière). Mais les organisations
initiatrices de ce forum souhaitent éviter de se retrouver
inutilement en opposition alors quil est possible de créer et de
renforcer des alliances pour influencer les politiques énergétiques
des gouvernements, de manière à ce quelles sinscrivent dans la
lutte aux changements climatiques tout en assurant un traitement
juste et équitable des travailleurs et des communautés concernées.
«Sil y a
une chose que jaimerais quon retienne de ce Forum Action Climat,
cest que la protection de lenvironnement va de pair avec lenjeu
des emplois. Des dizaines de milliers de travailleurs et de
travailleuses uvrent dans des industries polluantes et font vivre
des familles, des communautés et des régions entières. Il est
illusoire de penser quon pourra créer et même maintenir ces
emplois en ne faisant rien pour lutter contre les changements
climatiques», explique Serge Cadieux, secrétaire général de
la FTQ.
«Les Premières Nations veulent
être claires. Elles ne sont pas opposées au développement, mais
tiennent aussi à rappeler que celui-ci ne peut se faire sans tenir
compte des impacts sur le territoire et notre mode de vie. De plus,
le principe du consentement libre et éclairé est un
incontournable», assure de son côté Ghislain Picard, chef de
lAssemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.
Cet évènement pancanadien précédait la rencontre des premiers
ministres canadiens qui se rencontreront à Québec le 14 avril à
linvitation de Philippe Couillard pour discuter des changements
climatiques. Il visait à renforcer le dialogue, favoriser la
compréhension mutuelle et la collaboration entre les différentes
organisations afin daccélérer la transition vers une économie
faible en carbone et la création demplois de qualité. Les
élections fédérales, à lautomne 2015, ainsi que la Conférence de
Paris sur les changements climatiques, en décembre, constituent des
moments forts qui nécessiteront aussi une importante collaboration
entre les groupes.