Des États généraux sur l’université pour traiter des questions de fond et pour dénouer la crise
4 mai 2012
La Table des partenaires universitaires (TPU),
dont fait partie le secteur universitaire du SCFP, accueille
favorablement les propositions des étudiants et réclame de nouveau
des États généraux sur l’université québécoise. Elle estime que
c’est la seule façon d’aborder correctement les questions de fond
pour en arriver à des décisions collectives. Pour dénouer la crise
actuelle, elle prône, d’ici là, un moratoire sur la question des
droits de scolarité.
Avec leurs propositions, les organisations étudiantes ont le mérite
de poser des questions importantes quant à la mission et au
financement des universités. Elles dénoncent des orientations
commerciales et entrepreneuriales qui transforment l’université et
la détournent de sa mission centrale d’enseignement, de recherche
et de création au service de la collectivité. Ce faisant, elles
critiquent avec raison plusieurs décisions politiques et
administratives, en particulier les transferts de fonds à des fins
d’immobilisation, la multiplication de campus universitaires, les
dépenses pour la publicité, l’augmentation du personnel de
direction et des salaires des cadres supérieurs et dirigeants
d’établissements. La TPU considère qu’une part importante des
budgets universitaires est dirigée aux mauvais endroits et rappelle
que les organisations étudiantes n’ont pas tort de mettre l’accent
sur le mal-financement des universités.
Avant de se prononcer sur les droits de
scolarité, il faut s’interroger sur le financement et les dépenses
universitaires, comme il faut s’entendre sur l’importance de
l’enseignement supérieur, pour l’ensemble de la société, et sur les
moyens d’assurer sa qualité et son accessibilité. Cela suppose la
participation de toutes les parties concernées et la contribution
d’experts à un vaste débat démocratique prenant la forme des États
généraux sur l’université québécoise.