Des attaques «dégueulasses» contre les travailleurs et travailleuses
29 avril 2025
C’est au lendemain des élections fédérales que le SCFP-Québec a accueilli le président national du SCFP, Mark Hancock, dans le cadre de son 34e congrès. Tout au long de son discours en français, Mark a su enflammer les congressistes.
Le président national du SCFP a rappelé que bien que nous l’ayons « échappée belle » avec la défaite des conservateurs, « Carney et les libéraux ne sont pas des amis du mouvement syndical ». Il a énuméré toutes les grèves qui ont été interrompues l’an dernier par l’application de simples décisions du ministre du Travail libéral, notamment au Canadien National, au Canadien Pacifique, au port de Montréal, au port de Québec, au port de Vancouver et à Postes Canada.
Il a tenu à remercier les alliés des travailleurs et travailleuses, dont le Nouveau Parti démocratique (NPD), « pour avoir obligé les libéraux à adopter une loi anti-scabs ». Parmi les alliés du SCFP, Mark a tenu à remercier Alexandre Boulerice du NPD et Louise Chabot du Bloc Québécois pour leur appui.
La force du SCFP est la capacité de ses membres à se mobiliser. C’est cette mobilisation qu’a soulignée le président national en rappelant la présence des membres qui se sont déplacés à Ottawa pour appuyer les lockoutés de Vidéotron et du port de Québec.
Le thème du congrès du SCFP-Québec, « Sauvons nos services publics », a également résonné dans l’allocution de Mark Hancock.
Martelant « on doit garder nos actifs publics pour rester maîtres chez nous », il a précisé que « ce sont les services publics, la santé, l’éducation, les services sociaux et les infrastructures publiques comme Hydro-Québec » que nous devons protéger.
Mark Hancock a su jouer avec la langue française et le mot « dégueulasse », qu’il a notamment utilisé en parlant de la Coalition avenir Québec (CAQ) et son projet de loi 89 qui menace le droit de grève. Lors de la dernière ronde de négociations du secteur public québécois, la forte mobilisation des membres a été l’arme qui leur a fait gagner la bataille. La CAQ trouvera assurément le SCFP sur son chemin pour assurer la préservation de « ce qui nous distingue des États-Unis : une société solidaire, un important filet social, des services publics universels et des infrastructures publiques ».
En conclusion, le président national du SCFP a rappelé qu’en tant que « plus grand syndicat au Canada, avec 750 000 membres, avec beaucoup de ressources », le SCFP « va continuer avec son action politique à être le leader et faire des gains pour un monde meilleur! »
« Nous sommes le Canada, le Québec, et pas les États-Unis de Trump ».
Mark Hancock a conclu son allocution par le retentissant « solidarité! » qu’on lui connaît et qui a soulevé la salle.