Dernière distribution du MédiaMatinQuébec et retour au travail des syndiqués du Journal de Québec après un lock-out de presque 16 mois
8 août 2008
En lock-out depuis le 22 avril 2007, soit il y
a près de 16 mois, les syndiqués du Journal de Québec pourront bientôt
tourner la page. La signature de nouvelles conventions collectives
jeudi soir signifie le retour au travail des employés dès le mardi
12 août pour certains dentre eux et vers le 18 pour lensemble du
personnel.
Dautre part, le quotidien gratuit MédiaMatinQuébec publie son dernier
numéro le vendredi 8 août. On se rappellera que le MédiaMatin avait
été créé le 24 avril 2007 pour répondre au lock-out déclenché par
lemployeur deux jours plus tôt.
Les derniers exemplaires du MédiaMatin seront distribués vendredi
matin vers les 11 heures. Cette ultime distribution se fera sur le
lieu même où avait été lancé le quotidien gratuit et où les toutes
premières copies avaient été remises à la population de Québec.
Pour mémoire, on retiendra que ce conflit de travail de 473 jours,
le plus long à survenir dans un quotidien francophone au Canada,
aura débuté le 22 avril 2007 par le déclenchement dun lock-out à
lencontre des employés de bureau et de la rédaction. La même
journée, en solidarité avec leurs collègues jetés sur le trottoir
par la décision de Quebecor, les employés de limprimerie votaient
la grève à 97%. Avant le déclenchement du lock-out, aucun des trois
syndicats navait demandé de mandat de grève à ses membres ni même
exercé de moyens de pression. Aucun conflit de travail navait eu
lieu depuis la fondation du Journal de Québec en 1967.
«Nous sommes extrêmement fiers de
ces travailleurs membres du SCFP», a affirmé Claude Généreux
secrétaire-trésorier national du SCFP, qui prendra part aux
célébrations entourant la distribution de la dernière édition du
MédiaMatinQuébec et le
retour au travail des syndiqués.
«Nous sommes également fiers du
support moral et financier qu’ont offert les membres du SCFP de
partout à travers le Canada alors que leurs consurs et
confrères vivaient des moments parfois difficiles», a ajouté
M. Généreux.
«Bien que le lock-out ait été une
très mauvaise décision, le SCFP est heureux de constater que M.
Péladeau a finalement agi de façon responsable et qu’il a décidé de
travailler de concert avec ses employés afin d’obtenir une entente
collective», a conclu Claude Généreux.