Début des moyens de pression des employés de soutien
11 mars 2005
À l’occasion d’un déjeuner organisé par le
recteur de l’Université de Sherbrooke, Bruno-Marie Béchard, dans le
cadre de la Journée internationale des femmes le 8 mars, la
majorité des 1000 employés de soutien ont manifesté dans les
différents points de rencontre du campus. Ils voulaient ainsi
protester contre la lenteur de la négociation de leur convention
collective, échue depuis le 31 mai 2004.
Le président du Syndicat des employés de soutien, section locale
7498 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), Alain
Aubé, a profité de l’occasion pour dénoncer le manque de sérieux de
l’Université. «Il y a déjà eu une douzaine de rencontres et nous
n’avons encore reçu aucune proposition sur les principaux points en
litige comme la semaine de quatre jours, les sous-contrats, les
primes, les assurances et les congés de maternité pour les
personnes temporaires, et les salaires. De plus, l’employeur n’a
toujours pas déposé toutes ses demandes.»
Vote de grève
L’action d’hier matin a marqué le début des moyens de pression qui
vont sans doute s’amplifier dans les prochaines semaines. Le 16
mars, il y aura une assemblée générale au cours de laquelle on fera
le point sur la négociation et on soumettra une proposition
permettant au syndicat de déclencher des moyens de pression pouvant
aller jusqu’à la grève générale illimitée. Conformément aux statuts
du syndicat, la proposition sera soumise à un référendum de
l’ensemble des membres dans la semaine qui suit.
«Ensemble, négocions!», thème de la campagne
syndicale
Le thème de la campagne syndicale fait un pied de nez au slogan mis
de l’avant par le recteur lors de son entrée en fonction il y a
quatre ans: «Ensemble, osons!». Sur le campus, plusieurs
pancartes ont été affichées en divers endroits. On y retrouve la
photo du recteur et le thème syndical.
«J’espère que le recteur et la direction de l’université ont
pris bonne note de la volonté de nos membres d’en arriver à une
entente négociée rapidement et que nous verrons un déblocage à la
table de négociation», a conclu le président.
Comptant près de 100,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 15,000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 6000
dans les universités, principalement des employés de soutien.