Début des moyens de pression à la Société de transport de Sherbrooke
26 avril 2019
Le climat de travail se dégrade encore à la Société de transport de Sherbrooke (STS) où les quelque 150 chauffeurs et chauffeuses tentent de renouveler leur convention collective.
Le syndicat qui a en main un mandat de grève voté à 87% par ses membres, le 4 février 2018, a annoncé qu’il commencera des moyens de pression dès lundi matin. La convention collective des syndiqués est échue depuis le 28 février 2018.
Les discussions achoppent notamment sur la conception des horaires de travail et le temps alloué aux parcours des autobus. Selon l’exécutif syndical, le temps alloué pour les trajets est trop court ; ce qui engendre des retards pour les usagers. Malheureusement, ce sont les chauffeurs qui en paient les frais, car ils sont sur la première ligne face aux usagers mécontents de ces retards.
« Nous voulons des changements dans la planification des horaires et le temps alloué aux parcours, mais la STS préfère nous imposer ses décisions au lieu d’écouter ses propres employés qui connaissent la réalité des circuits d’autobus. La mauvaise planification du transport public à Sherbrooke nuit à nos membres ainsi qu’aux citoyens-usagers », d’affirmer Alain Savignac, conseiller syndical du SCFP.
Les parties négocient depuis plus d’un an et devant l’intransigeance de la STS, le syndicat mettra en branle une série de moyens de pression, étalés sur plusieurs semaines, afin d’amener la direction de la STS à la raison et également, afin d’alerter les usagers et la population sherbrookoise sur cet enjeu de société.
La question du temps alloué aux circuits d’autobus des sociétés publiques de transport a été au cœur des demandes syndicales dans plusieurs villes du Québec. Récemment, à Montréal, Longueuil, Saguenay, les sociétés de transport de ces villes ont négocié avec leurs syndicats respectifs des clauses qui permettent de régler la problématique des retards dans les horaires de façon paritaire.