La Coalition syndicale lance l’opération autocollants «On n’a rien volé»
15 juillet 2014
Cette semaine, la Coalition syndicale pour la
libre négociation lance graduellement lopération autocollants dans
une multitude de municipalités du Québec. Le coup denvoi a été
donné ce mardi soir à Montréal. Des autocollants «Libre négo» et
«On na rien volé (nous)» font donc leur apparition dans les lieux
de travail et sur différents véhicules à la grandeur du Québec. La
Coalition a pris toutes les mesures pour sassurer que les
autocollants soient pleinement amovibles et nendommagent en aucun
cas les équipements publics.
La formule «On na rien volé (nous)» souligne que les conditions de
travail des employés municipaux ont été négociées de bonne foi avec
les municipalités et quil est inadmissible de présenter ces
conditions comme étant illégitimes. «Nous avons vu à la commission Charbonneau ce
que cétait que du vol. Le gouffre financier, il est là. Le
scandale, il est là. Nous déplorons que lUMQ et certains maires
fassent diversion en attaquant les conditions de travail des
employés municipaux», a expliqué Marc Ranger, porte-parole
de la Coalition.
«Les
employés municipaux nont rien volé, ils ont négocié de bonne foi.
Le projet de loi 3 change les règles du jeu rétroactivement et
empêche de trouver des solutions imaginatives pour lavenir,
a souligné Marc Ranger. Cest une
attaque en règle contre les employés municipaux qui survient au
moment même où il faut valoriser lexpertise interne des villes et
municipalités pour faire rempart à la collusion.»
«Certaines villes tentent de nous faire payer leurs propres
incapacités de gestion. Elles demandent davantage de pouvoirs au
gouvernement mais sont incapables duser de ceux dont elles
disposent déjà pour négocier en toute honnêteté avec leurs
employés», a ajouté Marc Ranger. Il rappelle que le saccage
des relations de travail par le projet de loi 3 est une réponse
démesurée à une situation largement conjoncturelle et pas
nécessairement structurelle. En effet, les déficits des régimes de
retraite des municipalités fondent sous leffet conjugué des bons
rendements financiers et des concessions consenties volontairement
par les employés.
La Coalition déplore également que le projet de loi 3 dévaste la
rémunération globale des employés qui ont fait des compromis
salariaux au bénéfice dun meilleur régime de retraite. Le projet
de loi impose uniformément des contraintes radicales à 170 régimes
de retraite différents.
Lancée le 20 mars dernier sur le thème «La négociation, pas la
confrontation!», la Coalition regroupe au total plus de 65,000
membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers,
professionnels et employés de sociétés de transport. Elle
représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du
Québec. Elle soppose fermement à tout projet de loi qui
compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le
dossier des régimes de retraite.
Le 17 juin dernier, des milliers demployés municipaux ont
participé à des manifestations dune quinzaine de minutes dans plus
de 50 municipalités du Québec. Le 21 mai, plus de 12,000 membres de
la Coalition ont manifesté devant lAssemblée nationale. Le 24
avril, plus de 2500 dentre eux ont manifesté devant le siège
social de lUnion des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le
15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000
délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis.
La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur
municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la
Fédération des employées et employés de services publics
(FEESPCSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes
(FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du
Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal,
de lAssociation des pompiers de Montréal, du Regroupement des
associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des
pompiers et pompières du Québec FTQ.