De l’oxygène pour l’UQAM
9 octobre 2008
Cest avec satisfaction que la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP) accueillent la décision du
gouvernement du Québec de prendre en charge une part de 180
millions de dollars de lendettement de lUQAM pour le projet du
Complexe des sciences et de verser les subventions de 85 millions
de dollars afin daider à rétablir léquilibre budgétaire de
lUniversité.
«Pour la FTQ, qui a multiplié les
interventions dans ce dossier, il est important de valoriser la
vocation particulière de lUniversité du Québec à Montréal, de
soutenir et de développer cette institution denseignement unique
au Québec. LUQAM na pas à traîner comme un boulet les décisions
des gouvernements passés qui ont mis en péril son équilibre
budgétaire», a déclaré René Roy, secrétaire général de la
FTQ et aussi membre du conseil dadministration de lUQAM.
«Nous avons
besoin duniversité comme lUQAM dont la vocation et le rôle social
ont déjà permis de former plusieurs générations détudiants et
détudiantes et, à ce chapitre, nous devons saluer lintervention
avisée de la ministre Michelle Courchesne dans ce dossier»,
a poursuivi M Roy.
«La saga entourant le financement de lUQAM a assez duré, il faut
maintenant penser à lavenir et regarder en avant. Cette décision
du gouvernement doit maintenant permettre à lUQAM de poursuivre
son développement dans un esprit plus serein», a poursuivi
Michel Bibeau, directeur adjoint du SCFP (Québec).
«Cest une excellente nouvelle
pour lUQAM mais il faut être bien conscients que cela ne règle pas
le problème de son sous-financement chronique qui affecte également
lensemble des universités québécoises», a conclu Roland
Coté, président du Syndicat des employées et employés de
lUniversité du Québec à Montréal (SCFP-1294).
Communiqué de presse de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du
Sport et ministre de la Famille émis à 14h30 le jeudi 9 octobre
2008
Situation financière de l’UQAM –
L’UQAM pourra se tourner définitivement vers l’avenir
Montréal, le 9 oct. – « L’Université du Québec à Montréal (UQAM) est
une grande institution qui se situe présentement à un tournant.
Elle doit retrouver la voie de l’équilibre budgétaire et effectuer
un virage important afin de se consacrer à ses missions premières
d’enseignement et de recherche. » C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui
la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Michelle
Courchesne.
La situation financière de l’UQAM est préoccupante, mais depuis
plus d’un an, de nombreux gestes ont été posés par le gouvernement
et par la direction afin d’en assurer l’avenir. « À la suite des
efforts déployés jusqu’à maintenant par le nouveau recteur, M.
Claude Corbo, et son équipe, pour redresser la situation financière
de l’UQAM, le gouvernement a décidé de prendre à sa charge une part
de 180 millions de dollars de l’endettement encouru par
l’Université du Québec à Montréal pour le projet du Complexe des
sciences », a précisé la ministre Courchesne.
Bien entendu, l’attribution de l’aide est soumise à des conditions
qui stipulent notamment que l’Université doit s’engager, par
résolution de son conseil d’administration, à un retour à
l’équilibre et à signer une entente formelle avec le gouvernement.
« Afin que l’UQAM puisse se tourner définitivement vers l’avenir, le
nouveau conseil d’administration et le personnel de l’Université
doivent se sentir appuyés dans leurs efforts. Cela justifie
pleinement cette nouvelle intervention gouvernementale », a
poursuivi la ministre.
Par ailleurs, le gouvernement a aussi accepté de verser les
subventions conditionnelles de 85 millions de dollars qu’il ne
pouvait libérer parce que l’UQAM n’avait pas atteint l’équilibre
pour les années budgétaires 2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008, ni
adopté les mesures nécessaires au rétablissement de cet équilibre.
Rappelons que le gouvernement a déjà accordé l’an dernier une
avance de 20 millions de dollars à l’UQAM sur les subventions
conditionnelles.
Ce nouvel investissement s’explique par le fait que le conseil
d’administration a adopté aujourd’hui une résolution par laquelle
il s’engage à ce que l’UQAM atteigne l’équilibre budgétaire au plus
tard d’ici 2013-2014.
« La population du Québec doit savoir que nous mettons tout en
oeuvre, dans un souci de saine gestion des fonds publics, pour que
ce genre de situation ne se reproduise plus. Nos universités
doivent faire preuve de transparence et de rigueur dans leur mode
de gestion. C’est une question de respect à l’égard des étudiants
et des enseignants, et un enjeu majeur pour l’avenir de notre
société. Je suis donc décidée plus que jamais à aller de l’avant
cet automne avec un projet de loi qui viendra mieux encadrer la
gouvernance de nos universités sans pour autant entraver leur
autonomie », a conclu Mme Courchesne.