Des «parrains» pour les lockoutés du Journal de Québec
3 juillet 2007
(MMQ) – Le Syndicat des travailleurs de
linformation du Journal de Montréal (STIJM-CSN) a annoncé dans la
bonne humeur, la semaine dernière, le projet Parrainons un lockouté ou un gréviste,
afin de soutenir financièrement et moralement les travailleurs du
Journal de Québec mis à la
rue par Quebecor, en avril.
Mercredi dernier, cétait la journée STIJM au MédiaMatinQuébec. Dabord, en début de
journée, la présidente, Chantal Léveillé, et trois collègues du
syndicat, Pascal Filotto, Robert Renaud et Michèle Delsemme, ont
vécu lexpérience de la distribution du quotidien gratuit dans les
rues de Québec. Ils ont pu tous les quatre constater à quel point
le MédiaMatinQuébec est
connu et apprécié de la population.
Puis, ils ont été invités à assister à
lassemblée dinformation des syndicats, où étaient réunis les
lockoutés et grévistes. Invitée à prendre la parole, Chantal
Léveillé a expliqué que les membres de son syndicat ont convenu, la
semaine dernière, en assemblée générale, unanimement de verser une
cotisation spéciale de 1% de leurs salaires aux travailleurs en
conflit du Journal de
Québec. Chacun des lockoutés et grévistes sera jumelé à un
membre du STIJM, qui affichera fièrement la photographie de son
«filleul» à son poste de travail, au Journal de Montréal, durant toute la
durée du conflit de travail.
Lannonce a été accueillie avec bonheur et enthousiasme par les
travailleurs en conflit, qui nont pas tardé à demander de recevoir
à leur tour la photographie de leur «parrain». Laide financière
aurait débuté dès jeudi dernier, mais la direction du Journal de Montréal a refusé
daccommoder le syndicat qui lui demandait de raccourcir le délai
davis de deux semaines prévu dans la convention collective. Ce
refus de Quebecor fait en sorte que la cotisation spéciale débutera
le 12 juillet.
«Les membres du STIJM vous
offrent un réel soutien moral et financier», a assuré
Chantal Léveillé, qui a été chaudement applaudie par les
travailleurs en conflit. Cette dernière a précisé que son exécutif
syndical analyse actuellement la possibilité de faire dautres
actions susceptibles daider les lockoutés du Journal de Québec.
Déjà, le STIJM a acheté de léquipement photographique pour le
MédiaMatinQuébec, en plus
davoir initié une procédure visant à empêcher la publication des
textes et photographies de ses membres dans le Journal de Québec. Cette requête a été
rejetée par un arbitre.