De la grande visite au MédiaMatinQuébec
3 octobre 2007
(MMQ et SCFP) Le moins quon puisse dire ,
cestquil y a eu de la grande visite au MédiaMatinQuébec (MMQ), la semaine
dernière.
Jeudi et vendredi, MM. Barry ONeil, président du Syndicat canadien
de la fonction publique (SCFP) pour la Colombie-Britannique, René
Fortin, adjoint au président national du SCFP, et Mario Gervais,
président du SCFP pour le Québec, sont venus encourager les 252
travailleurs du Journal de
Québec en conflit et les assurer de lappui indéfectible des
instances syndicales du SCFP.
Tôt vendredi matin, nos visiteurs se sont levés à 5h30 pour
distribuer le MMQ à Québec, avec les artisans de ce moyen de
pression original et unique qui est remis cinq matins par semaine.
La méthode
Quebecor sous la loupe
Les travailleurs syndiqués de lempire Quebecor sintéressent
grandement au conflit de travail en cours depuis plus de cinq mois
au Journal de Québec.
Une délégation regroupant des dizaines de représentants des
syndicats de lempire ont passé une journée complète à Québec, la
semaine dernière, pour échanger sur lactuelle négociation au
Journal de Québec.
Parmi eux se trouvait le président du syndicat des pressiers du
Journal de Montréal,
Benoît Métivier, qui a profité de loccasion pour annoncer que ses
membres appuient financièrement les travailleurs en conflit.
Étaient aussi présents des officiers syndicaux de Vidéotron, de TVA
Montréal et du syndicat des travailleurs de linformation du
Journal de Montréal.
Tous comprennent limportance de se serrer les coudes face à un
employeur qui, trop souvent, utilise une stratégie de négociation
qui sarticule autour de la confrontation planifiée.
Dans le présent conflit, jamais nous navons senti chez lemployeur
une véritable volonté de négocier. Lattitude a plutôt été de
tenter dimposer des demandes que lentreprise savait
inacceptables. Cest ainsi que, dès septembre 2006, Quebecor a
placé ses billes en vue dun lock-out. Les stratèges ont cru que la
provocation et lintimidation planifiées viendraient à bout des
travailleurs. Mais la réaction de ces derniers a été très mal
évaluée.
Quebecor doit maintenant revoir son approche, retourner sasseoir à
la table de négociation et amorcer un vrai dialogue avec les
syndicats. À défaut de quoi, le Journal de Québec risque de perdre le
peu de crédibilité qui lui reste.