D’autres problèmes techniques en vue à l’Université de Montréal?
21 octobre 2012
Les mécaniciens en bâtiment de lUniversité de
Montréal soulèvent des questions sur la gestion sécuritaire des
bâtiments et des équipements de linstitution. À leur avis, des
problèmes dorganisation de leur travail risquent daggraver les
pannes et incidents techniques. Ils donnent en exemple la panne
informatique majeure de cinq jours qui a gravement perturbé la
rentrée en août dernier. Cette panne a été fortement amplifiée par
labsence des mécaniciens en bâtiment, qui agissent comme premiers
répondants pour tout incident: électricité, plomberie, gaz,
chauffage, etc.
Les 18 ouvriers spécialisés se sont réunis en assemblée générale
jeudi dernier pour faire le point sur la négociation de leur
nouvelle convention collective. Les pourparlers achoppent justement
sur lorganisation du travail. Selon les ouvriers, trop de quarts
de travail restent non couverts. Comme la direction refuse
systématiquement daborder le sujet, ils ont voté par 93% en faveur
de moyens de pression pouvant aller jusquà la grève.
«Les mécaniciens en bâtiment sont
convaincus quon doit mieux prévenir les pannes et les problèmes
techniques. Il en va des meilleurs intérêts de la communauté
universitaire. Sans une présence minimale de ces spécialistes, il
ny aura pas déconomie nette: laggravation des incidents
alourdira toutes sortes dautres budgets», a expliqué Guy De
Blois, conseiller au Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP), qui représente les ouvriers.
«Si la direction sentête à ne
pas ouvrir un dialogue franc sur la bonne organisation du travail,
il y aura des conséquences. Par exemple, on pourrait imaginer cet
hiver une grève légale des mécaniciens en bâtiment. Les cadres
auraient alors à soccuper eux-mêmes du chauffage de tous les
bâtiments du campus», a évoqué le conseiller syndical.
Rappelons que le 24 août dernier, une alarme
dincendie avait été déclenchée dans la salle des serveurs à la
Direction générale de linformatique de lUniversité de Montréal.
Comme aucun mécanicien en bâtiment nétait de garde, les pompiers
appelés sur les lieux nont pas été adéquatement orientés dans leur
travail. Des mises hors tension insuffisamment ciblées ont alors
causé des pannes informatiques et téléphoniques majeures.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien.