Contrer le discours de la droite
10 mai 2011
Dans leurs allocutions en cette première
journée de congrès, la présidente et le secrétaire général ont tous
deux prévenu les congressistes. Les années qui viennent ne seront
pas un long fleuve tranquille.
La présidente a rappelé que «lannée 2011 a commencé avec un article du
journal The Economist» qui annonçait rien de moins que la
guerre aux syndicats du secteur public.
«Le plan de la droite, il est simple, a-t-elle dit.
On collecte moins dargent.
Ensuite on annonce au bon peuple quil ny a pas assez dargent. Il
faut couper, couper dans les services publics. Et, comme au
Wisconsin, couper dans nos conditions de travail
évidemment.»
Lucie Levasseur a résumé la situation en ces termes. «Londe de choc est déjà arrivée à Toronto et
au Nouveau-Brunswick. Cest dans notre cour arrière. Quand on voit
ce qui sen vient, a-t-elle lancé, ça va prendre toute notre solidarité pour
passer à travers la prochaine série dattaques. On sait ce qui sen
vient! Alors, on va se serrer les coudes. On va se défendre. On va
les mener, les combats!»
Photo Annie Thériault
Le secrétaire général, Michel Bibeault, a poussé la démonstration
un peu plus loin en présentant une vidéo. Lextrait de quelques
minutes illustrait parfaitement le genre dargumentation que la
droite servira au monde syndical au cours des prochaines années.
«Le patronat ne se gêne pas et
prend tous les moyens à sa disposition pour mener ses interventions
publiques ou prendre des positions pour influencer les politiques
de nos gouvernements. Il est temps que le mouvement syndical fasse
son travail, prenne sa place et quil soit présent sur toutes les
tribunes.»
Ça va bien!
Sur les affaires internes du syndicat, la présidente a indiqué que
«dans le passé, il y a déjà eu
des moments où les relations et les communications étaient
difficiles. Mais aujourdhui, ce nest plus le cas, a-t-elle
rassuré. La situation a changé du tout au tout.» Elle a
souligné au passage la qualité des échanges entre les élus et les
quatre membres de la direction administrative.
Michel Bibeault a abondé dans le même sens. «Trop souvent dans notre organisation, nous
avons été pris à débattre de qui doit faire telle chose plutôt que
de parler de ce qui doit être fait. Avec Lucie, on ne perd pas de
temps à savoir qui doit faire la sortie publique. Pour nous deux,
cest lensemble de luvre qui compte. Notre préoccupation, cest
de nous assurer que la voix des membres du SCFP, notre voix, nos
valeurs soient portées sur la place publique.»
Photo Annie Thériault
À louverture du congrès, Konrad Sioui a remercié le SCFP-Québec
davoir mis en place le Conseil québécois des autochtones. Le Grand
Chef de la Nation huronne-wendat a insisté sur le fait quon doit
«apprendre à mieux se
connaître» pour combattre les préjugés. Il a ajouté que le
discours des Premières Nations «est sorti de la victimisation. Lavenir
sannonce heureux, a-t-il conclu, si on partage, échange,
communique et quon se parle respectueusement.»
Le congrès sur Twitter
Les délibérations de ce congrès peuvent être suivies, en très large
partie et en direct, sur Twitter. On clique sur l’icone au coin
supérieur gauche de cette page.