Contrat innovateur pour les cols bleus de Montréal-Est
22 mai 2008
Le syndicat des cols bleus de Montréal est
particulièrement fier de la convention collective quil vient tout
juste de signer avec la municipalité de Montréal-Est. Et ils ne
sont pas les seuls, les représentants de la Ville étaient tout
sourire cet après-midi lorsquils ont paraphé cette entente
qualifiée dhistorique. Le contrat de travail dune durée de huit
ans prendra fin en 2014 et prévoit des hausses salariales dau
moins 19,5 % (jusquà 21,5 % selon linflation). Ainsi, la paix
industrielle et la stabilité est assurée autant pour la
municipalité que pour sa quarantaine demployés manuels.
«Cest une entente qui trace la
voie pour lavenir, a lancé Michel Parent, président du
Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).
Nous sommes sortis des sentiers
battus et nous navons pas eu peur dinnover, dans lintérêt de
tout le monde». En effet, dès la signature, tous les
employés auxiliaires sont automatiquement devenus permanents. Le
syndicat est satisfait davoir ainsi éliminé la précarité chez ses
membres. «Nous avons fait des
ouvertures en termes dorganisation du travail mais, en
contrepartie, nous avons obtenu la protection de nos emplois et du
pouvoir dachat des cols bleus. Cest une entente jamais vue sur
lîle de Montréal où les deux parties trouvent leur compte»,
de poursuivre Michel Parent.
Ainsi, la municipalité ne sera plus tenue,
certaines journées, de faire appel à des cols bleus en temps
supplémentaire, mais pourra utiliser des employés qui sont déjà sur
place pour effectuer certaines tâches. Une nouvelle méthode
dorganisation du travail qui va entraîner des économies pour la
ville et simplifier la gestion du personnel. «Cétait nouveau pour nous, et cela demande
un vrai leadership syndical, mais nous devons poser des gestes pour
réellement empêcher la sous-traitance et garantir que les services
publics soient offerts par des employés municipaux», de
conclure Michel Parent.