Consultation publique sur l’affichage public : le SCFP se fait entendre
20 février 2019
Le SCFP-Québec était à l’hôtel de ville de Québec ce lundi pour participer à une consultation publique portant sur la révision du règlement sur l’affichage public. Grâce à cette présence, le conseil municipal n’a pas adopté le règlement comme prévu. Dans les prochaines semaines, le syndicat devra produire un document dans lequel il résume ses revendications.
« Lundi, nous avons argumenté à propos de l’importance pour les syndicats de pouvoir exprimer leurs opinions sur des sujets d’intérêt public, particulièrement à l’occasion de campagnes électorales, et ce, par des moyens qui lui appartiennent, comme l’utilisation d’affiches dites « électorales » », d’expliquer Denis Bolduc.
Le nouveau règlement sur l’affichage devait être adopté le soir même, soit lundi à la séance régulière du conseil municipal. Il a finalement été retiré de l’ordre du jour à la suite des représentations du syndicat.
« Nous avions contesté à l’automne dernier le règlement municipal qui nous interdisait de faire de l’affichage sur les poteaux d’utilité publique lors de notre campagne « Du pareil au même » de l’été 2018, soit tout juste avant le début officiel de la campagne électorale provinciale. Cette campagne a eu une visibilité exceptionnelle dans les quelque 15 comtés ciblés, et ce, malgré le fait que la Ville de Québec ait quant à elle procédé au retrait très rapide des affiches de la Coalition », d’ajouter Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Le SCFP-Québec veut des balises raisonnables afin d’assurer la liberté d’expression tout en s’assurant que l’affichage ne constitue pas une pollution visuelle ou ne comporte un message qui soit diffamatoire ou haineux.
« Des solutions intelligentes sont possibles sans avoir à judiciariser le dossier. Nous sommes heureux que la Ville de Québec ait décidé d’emblée de retirer de l’ordre du jour l’adoption des modifications envisagées pour prendre davantage connaissance de nos positions. On ne souhaite pas retourner devant les tribunaux. D’ailleurs, nous avons tendu la main pour une rencontre à court terme. Un dialogue est possible plutôt que de poursuivre le débat jusqu’en Cour suprême », de conclure Denis Bolduc.