Un nouveau Conseil de presse destiné à jouer un rôle essentiel
11 novembre 2011
Afin de protéger le droit de la population
québécoise à une information de qualité et dintérêt public, le
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) prend position en
faveur de la création dun statut de journaliste professionnel,
sous la responsabilité dun Conseil de presse renforcé.
«Nous assistons à une dérive de
la presse depuis quelques années, fait remarquer Denis
Bolduc ancien journaliste et secrétaire général du SCFP-Québec.
Le recours croissant des
entreprises médiatiques à lopinion et aux commentaires, moins
chers à produire, mine laccès à une information dintérêt public.
Au SCFP, nous estimons quon pourrait rétablir létat de nos médias
par un resserrement des standards et par la professionnalisation du
métier», a plaidé Denis Bolduc.
Denis Bolduc comparaissait dans le cadre de la consultation
publique pour une information au service de lintérêt public.
Devant la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, il a aussi
préconisé quune «loi est
nécessaire pour obliger les entreprises de la presse écrite à
adhérer à un Conseil de presse remanié et investi de nouveaux
pouvoirs.»
Le droit de gérance et les intérêts
corporatifs de certaines entreprises médiatiques ont eu raison de
lautoréglementation des médias. «Nous sommes daccord avec la conclusion du
groupe de travail de Dominique Payette, a-t-il résumé. LÉtat doit
intervenir pour protéger la mission sociale fondamentale de
linformation dintérêt public.»
Selon le modèle proposé par le SCFP, le nouveau Conseil de presse
comprendrait un tribunal administratif tripartite (journalistes,
entreprises médiatiques, public) ayant les compétences pour juger
et sanctionner les entreprises de presse et les journalistes
contrevenant aux règles de pratique journalistique.