Considérée comme scab par les lockoutés du Journal de Québec, une journaliste de l’agence Nomade se voit refuser l’accès à une conférence de presse
29 avril 2008
Mardi matin, les lockoutés du Journal de
Québec ont dressé une ligne de piquetage à lentrée dune activité
de presse organisée par le Musée de la civilisation à Québec. Pour
la quatrième fois en deux semaines, pacifiquement, ils ont obtenu
la garantie des organisateurs de lévénement quils refusent
laccès à la journaliste Nomade présente, considérée par les
syndiqués comme une scab, une travailleuse de remplacement
illégale.
Le porte-parole des 252 syndiqués, Denis
Bolduc, a rappelé que «en
envoyant des journalistes de ses autres divisions pour produire des
textes dans le journal, Quebecor ne joue pas franc jeu dans ce
conflit.» Denis Bolduc fait remarquer que «ces personnes, jamais vues à Québec avant le
conflit, ne signent même pas leurs textes quand le Journal
les reproduit; pour une
entreprise de presse, ce nest pas un comportement
responsable».
Lévénement de mardi matin était une visite de presse de
lexposition Or des
Amériques du Musée de la civilisation de Québec dont
linauguration officielle a eu lieu la veille.
Rappelons quaprès avoir embauché 14 cadres supplémentaires,
Quebecor a exigé labolition dune centaine demplois et
lallongement de la semaine de travail sans compensation monétaire.
Quebecor a ensuite mis ses employés à la rue pour les forcer à
«accepter» ces concessions. En 40 ans dhistoire, le Journal de Québec navait jamais perdu
une seule journée de travail en raison dun conflit, ce qui fait
dire à Denis Bolduc quen matière de négociation avec ses employés
«le fils Péladeau narrive pas à
la cheville du père».
La brutalité du conflit a fait en sorte que les syndiqués sont
présentement soutenus par un vaste mouvement dappui au Québec et
ailleurs au Canada.