Dans sa réaction préliminaire, le comité de
négociation syndical estime que ce que Vidéotron qualifie d’offre
globale n’est en fait qu’un ramassis de nouvelles demandes qui ne
fait que traduire l’appétit démesuré de Quebecor et de ses
dirigeants à l’égard de ses employés. Pour les représentants
syndicaux, le dépôt patronal d’aujourd’hui (mardi) est pire que ce
qui a été rejeté à 99 % il y a trois mois. Rappelons que c’est à la
demande de l’employeur que les représentants syndicaux avaient
accepté de le rencontrer pour le dépôt de ses offres.

D’autre part, en après-midi, Vidéotron s’est livré à une véritable
opération marketing pour mousser son « offre » en la communiquant
aux médias avant même que le comité de négociation syndical n’ait
quitté la salle où se tenait la rencontre. Pour le syndicat, cette
opération de pseudo-négociation et de tentative de manipulation des
médias indique bien que Vidéotron ne veut pas d’un règlement à
court terme.

Les deux syndicats représentant les 2 200 employés en lock-out de
Vidéotron réagiront plus en détail au cours de la journée de demain
(mercredi).

Comptant 7 000 membres dans les communications au Québec, le SCFP
est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et
les services sociaux, l’éducation, les universités, les transports
urbain et aérien, les sociétés d’État et organismes publics
québécois, l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de
100 000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.