Un important colloque sur les effets de la nouvelle gestion publique sur les services sociaux et de santé
20 février 2014
Montréal, le
jeudi 20 février 2014 – Chercheurs, experts et travailleurs
de la santé se réuniront en colloque pendant deux jours à Montréal,
vendredi et samedi. Portant sur la Nouvelle Gestion Publique, la
rencontre se veut un exercice de réflexion sur ces approches
administratives qui prétendent toujours en faire plus avec moins,
sans beaucoup égard aux conséquences sur les personnes qui
reçoivent ces services.
Les organisateurs du colloque s’attentent à ce que 150 personnes
participent au colloque. Guy Jolicoeur, qui travaille depuis 27
années dans le secteur de la santé, déplore certaines pratiques
administratives en cours qui ne contribuent en rien à
l’amélioration du système.
«Pendant que
les établissements de santé doivent se soumettre à des coupures
budgétaires importantes, les administrateurs de ces mêmes
établissements envoient des fonds publics vers des firmes
privées… pour soi-disant améliorer la performance de leurs
employés! C’est un scandale! Je ne comprends pas que le ministre de
la Santé et des services sociaux ne questionne pas une telle
utilisation des fonds publics. À part engraisser des firmes
privées, ça ne sert à rien.»
Experts et chercheurs
Plusieurs présentations auront lieu pendant le Colloque sur les
effets de la Nouvelle Gestion Publique sur les services sociaux.
Elles seront faites par des chercheurs et par des représentants du
mouvement associatif.
Parmi les thèmes abordés, notons la déshumanisation vécue par les
personnes vulnérables (Ex Aequo) et leurs proches (Regroupement des
aidants naturels du Québec), les origines de la Nouvelle Gestion
Publique (Philippe Hurteau, chercheur à l’Institut de recherche et
d’information socio-économique, IRIS), la standardisation des
pratiques et ses effets sur la santé des travailleurs (Angelo
Soares, professeur à l’UQAM), la méthode Toyota (Sébastien Bruère,
ergonome spécialiste en santé du travail) et le détournement de
mission des organismes communautaires (Regroupement intersectoriel
des organismes communautaires de Montréal).
Le colloque se déroule au Centre Saint-Pierre, 1212, rue Panet,
Montréal, les vendredi et samedi 21 et 22 février, à l’invitation
du RÉCIFS (recifs.ca), Ex-Aequo (www.exaequo.net) et le RIOCM
(www.riocm.ca/)
Le SCFP
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
20,000 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux
au Québec regroupés au sein du Conseil provincial des affaires
sociales.
Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivant: les
communications, léducation, les municipalités, lénergie, les
universités, les sociétés dÉtat et organismes publics, les
transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.