Montréal le
lundi 5 décembre 2011 – À quelques semaines du temps des
fêtes, un conflit de travail se dessine au Casino de Montréal.
L’établissement veut implanter des tables de jeux électroniques.
Celles-ci seraient toujours dirigées par des croupiers, mais ces
travailleurs seraient dorénavant désignés «préposés aux appareils
de jeu électronique » et leurs salaires seraient du coup réduits.

Le Syndicat des croupiers vient de faire parvenir une mise en
demeure au directeur des opérations de la Société des casinos du
Québec l’avisant que : « les
tâches qui seront exécutées par ces derniers sont de même nature
que celles attribuées à un croupier(…) De toute évidence, le Casino
de Montréal s’apprête à contrevenir aux dispositions du Code du
travail du Québec.»

« Essentiellement, la direction
du casino essaie, par la porte d’en arrière, de changer le titre
des nouveaux postes pour s’offrir des croupiers à rabais,» a
indiqué Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical des croupiers de
Montréal. «C’est inacceptable et
nous allons prendre les moyens nécessaires pour défendre nos
membres et leurs conditions de travail.»

Le SCFP représente environ 1800 travailleurs dans les casinos
québécois. Comptant près de 110,000 membres au Québec, le SCFP est
présent dans plusieurs secteurs d’activités, entre autres, la santé
et les services sociaux, l’éducation, les universités, les
municipalités, l’énergie les transports urbain et aérien, les
communications, les sociétés d’État et organismes publics
québécois. Il est aussi le plus important syndicat affilié de la
FTQ.