Le Syndicat des débardeurs rappelle que le
rapport du comité sénatorial permanent sur la Sécurité nationale et
la Défense reprend des chiffres avancés par la GRC et le SPCUM il y
a presque deux ans. Ces chiffres venaient d’un reportage télévisé
où un agent de la GRC citait un rapport de 1996 émanant de Douanes
Canada. En octobre 2000, sommés de s’expliquer, ni la GRC ni le
SPCUM n’avaient été en mesure d’étayer ces prétentions. Prétendre,
comme on le fait présentement que 15 % des débardeurs auraient des
antécédents judiciaires lourds exige des explications sérieuses.

Pour Jacques Giroux, président du syndicat, il n’est pas question
d’accepter qu’on laisse planer le doute sur la sécurité du port et
le professionnalisme des débardeurs. « Si la police a des
accusations à porter, qu’elle les porte, mais de grâce qu’on cesse
d’accuser à tort et à travers sans avoir le cran de prouver quoi
que ce soit »,a déclaré le représentant syndical des débardeurs. Il
déplore par ailleurs que le rapport du comité sénatorial ne
mentionne pas que « depuis au moins 20 ans, et probablement plus,
aucun débardeur n’a été impliqué de quoi que ce soit d’illégal
concernant les activités du port ».

Le Syndicat des débardeurs du Port de Montréal est affilié au
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente
aussi les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel et
Matane. Le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs,
notamment la santé et les services sociaux, les universités,
l’éducation, les transports urbain et aérien, les sociétés d’État
et organismes publics québécois, l’hydroélectricité et les
municipalités. Avec près de 100 000 membres, le SCFP est le plus
important affilié de la FTQ.