RIEN NE VA PLUS À SAINT-JOSEPH-DU-LAC !
20 février 2004
Saint-Joseph-du-Lac, le vendredi 20 février 2004 – Les
négociations entre les employés municipaux de Saint-Joseph-du-Lac,
affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ),
et la municipalité sont au plus mal. Les employés sont sans contrat
de travail depuis le 31 décembre 2001. En pourparlers depuis plus
de deux ans pour le renouvellement de leur convention collective,
les 15 cols blancs et cols bleus pourraient recourir à la grève si
aucun déblocage ne survient. Le 12 février, à la suite d’un vote
secret, les employés ont unanimement rejeté la proposition de la
municipalité et ont, du même coup, confirmé un mandat de grève au
syndicat «à être déclenchée au moment jugé opportun si aucun
règlement ne survient».
«L’employeur est en demande sur 95% de
toutes les clauses de la convention», commente Réjean Gauthier,
conseiller syndical et négociateur des employés. Pour les
syndiqués, l’offre de la municipalité est inacceptable. À titre
d’exemple, les syndiqués signalent les modifications que
l’employeur veut apporter aux congés de maternité, aux vacances,
aux contributions au fonds de retraite, la perte d’ancienneté, la
disparition des descriptions des fonctions, les contraintes
apportées aux libérations syndicales, aux vêtements fournis, etc.
Le 4 février, soit une semaine avant le vote de grève des employés,
la municipalité a déposé une offre qu’elle a qualifiée de «finale
et globale». L’offre de la municipalité ne prévoit aucune
augmentation pour 2002 et 2003, mais plutôt le versement d’une
somme forfaitaire de 1500$ pour les employés réguliers à temps
complet et de 500$ pour les temps partiel. Pour les années
suivantes, l’employeur consentirait à des hausses de 5% en 2004,
2,5% en 2005, 2,5% en 2006, 3% en 2007 et de 3% en 2008.
L’employeur refuse toutefois d’appliquer ces augmentations à la
secrétaire-trésorière adjointe, pourtant elle aussi employée
syndiquée. Dans son cas, on ne prévoit que la moitié des
augmentations consenties aux autres employés.
Ajoutons que le porte-parole patronal a précisé que l’offre «finale
et globale» de la municipalité expirait le 31 mars. «La Ville
exagère, on ne peut pas lancer un ultimatum aux employés et leur
demander de déchirer leur contrat de travail», s’insurge Réjean
Gauthier, qui précise que les discussions avec la municipalité se
déroulent, depuis un an, en présence d’un conciliateur nommé par le
ministère du Travail.
La prochaine séance de négociation entre les parties est prévue
pour le 3 mars.
Précisons, enfin, que le porte-parole de la municipalité de
Saint-Joseph-du-Lac, Raynald Mercille, agit aussi à ce titre dans
les municipalités de Sainte-Béatrix et de Saint-Jean-de-Matha, dans
la région de Lanaudière. Les employés de ces deux municipalités
sont en grève depuis le 11 mars 2003, soit presque un an.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’hydroélectricité, les sociétés
d’État et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100,000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié à la FTQ.